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HORMONES

Les hormones des Vertébrés

Chez tous les êtres vivants multicellulaires, et plus spécialement chez les Vertébrés, une corrélation fonctionnelle entre les divers tissus spécialisés est assurée par des échanges de messages dont les principaux vecteurs sont d'une part l'influx nerveux, et d'autre part des hormones. Le même type d'organisation étant réalisé chez les divers Vertébrés, avec des différences reflétant l'évolution du phylum, on devine que certaines hormones seront les mêmes, ou qu'elles aient des caractères similaires dans les divers groupes.

En revanche, les rapports entre l'être vivant et le milieu extérieur présentent des aspects très divers. Cela tient au milieu extérieur lui-même (nature : milieu terrestre ou aquatique ; température, luminosité ; caractères biologiques, etc.) et à la diversité des solutions utilisées par les animaux pour vivre dans ce milieu et supporter ses variations. Les hormones jouant un rôle dans le maintien d'un équilibre optimal entre l'organisme et le milieu, on peut prévoir que des différences importantes existent dans certains cas entre les systèmes endocriniens de Vertébrés différents.

Les études d' endocrinologie comparée permettent, d'une part, de dégager ce qui est commun, d'autre part, de préciser les différences et de les mettre en rapport avec la position phylogénétique ou l'écologie des groupes considérés.

Nature chimique

Les mêmes hormones sont-elles présentes chez tous les Vertébrés, chez les Poissons, les Amphibiens, les Reptiles et les Oiseaux comme chez les Mammifères ?

La réponse est positive dans un petit nombre de cas comme l'adrénaline et les hormones thyroïdiennes, thyroxine (T4) et triiodothyronine (T3) ; de plus, en ce qui concerne ces dernières, on a tendance à penser que c'est la T3 qui est le plus souvent la véritable molécule active, la T4 étant une prohormone (Larsen et al., 1981).

La situation est déjà moins simple pour les hormones stéroïdes (Sandor et Mehdi, 1979). Les principaux stéroïdes surrénaliens sont le cortisol, la corticostérone et l'aldostérone et ils sont répartis très inégalement selon la classe considérée. Chez les Poissons osseux et les Mammifères, le cortisol est le plus important, tandis que la corticostérone est le corticostéroïde prépondérant chez les Amphibiens, les Reptiles et les Oiseaux. Un composé original, la 1 α-hydroxycorticostérone, a été identifié chez certains poissons cartilagineux, les Sélaciens. L'aldostérone n'a été mise en évidence avec certitude que chez les Tétrapodes, et elle est bien plus abondante chez les Amphibiens, les Reptiles et les Oiseaux que chez les Mammifères. Quant aux stéroïdes sexuels, les principaux d'entre eux (testostérone, 17 β-œstradiol, œstriol, œstrone et progestérone) sont présents dans les diverses classes de Vertébrés ; les poissons osseux se singularisent par la présence d' androgènes 11 oxygénés (en particulier la 11 cétotestostérone) et par celle de la 17 α20 β-hydroxyprogestérone.

Le problème se pose de façon tout à fait différente dans le cas des hormones protéiques et peptidiques ; avant de présenter en détail le cas de certaines d'entre elles, il est utile de rappeler les étapes qui ont conduit à nos conceptions actuelles. On a d'abord recherché les relations entre elles en s'attachant aux activités biologiques. Cela permit de mettre en évidence chez divers Vertébrés des hormones analogues à celles que l'on connaît chez les Mammifères, c'est-à-dire capables d'exercer les mêmes effets que ces dernières. L'étude, sur divers receveurs, des activités biologiques d'extraits bruts d'organes (hypophyse, par exemple) puis d'hormones purifiées d'origine zoologique variée, a ensuite montré que des hormones analogues étaient les plus souvent[...]

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Écrit par

  • : professeur honoraire de clinique endocrinologique à la faculté de médecine de Paris, membre de l'Académie nationale de médecine
  • : professeur à l'université et au Muséum national d'histoire naturelle
  • : professeur des Universités
  • : docteur en médecine, chercheur à l'unité 33 de l'I.N.S.E.R.M., Le Kremlin-Bicêtre
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Médias

Système endocrinien - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système endocrinien

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Fonctionnement

Vertébrés : hormones peptidiques et protidiques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Vertébrés : hormones peptidiques et protidiques

Autres références

  • NOTION D'HORMONE

    • Écrit par
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    • 1 média

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  • ADÉNYLIQUE CYCLIQUE ACIDE ou ADÉNOSINE MONOPHOSPHATE CYCLIQUE (AMP cyclique)

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    En 1956, l'Américain E. W. Sutherland et ses collaborateurs découvrent un facteur thermostable indispensable à l'activation, par l'adrénaline, de la phosphorylase du tissu hépatique. La caractérisation chimique de la substance montre qu'il s'agit d'un nucléotide :...

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    L'exploration de la fonction médullo- surrénale est limitée, en routine, à la mesure des quantités d'hormones circulantes ou excrétées dans les urines. La sécrétion totale de noradrénaline et d'adrénaline s'élève habituellement à 10 mg/j. On dose habituellement le principal dérivé urinaire,...
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    ...toutes les formes d'agression n'obéissent pas au schéma simpliste élaboré vers les années quarante selon lequel toute élévation du taux des androgènes (hormones sexuelles mâles) correspond à une augmentation du niveau d'agression. Ce schéma n'est cependant pas abandonné et on explique ainsi la docilité...
  • ALDOSTÉRONE

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    En 1953, Wettstein et Reichstein ont isolé, à partir de cette fraction, une substance hormonale comportant...

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