HORTICULTURE ORNEMENTALE
Floriculture
Techniques culturales
Concurremment aux cultures de plein air, soumises aux incidences du climat, beaucoup de cultures florales se font actuellement en serres, abris coûteux qu'il est nécessaire d'exploiter pendant la plus grande partie de l'année afin d'en tirer profit.
Pour le forçage des rosiers, les serres peuvent atteindre 15 mètres de largeur et dépasser 100 mètres de longueur. L'automatisation permet d'obtenir la régulation de la température (à 1 0C près) et de l'aération. Le contrôle hygrométrique, quoique moins aisé, est réalisé dans les cultures de rosiers, d'œillets, par un rideau de fibres de bois humidifiées constituant l'un des piédroits de la serre (cooling system).
Il est possible d'appliquer efficacement dans ces abris les données de photopériodisme : le régime de jour long (obtenu par l'utilisation de lampes à incandescence) permet de retarder très efficacement l'épanouissement des espèces de jour court (chrysanthèmes, bégonias) ; au contraire, le régime du jour court, facile à réaliser avec des toiles noires (occultation), permet de déterminer rigoureusement leur floraison.
D'une manière générale, on cherche à étaler la période de floraison pour couvrir à peu près tous les mois de l'année, chose aisée pour les chrysanthèmes, les bégonias à floraison hivernale, le Poinsettia pulcherrima ou les Kalenchoe hybrides qui répondent très docilement aux impératifs du photopériodisme. L'utilisation de plusieurs produits « retardants », combinée avec un régime alterné de jours longs et de jours courts, fait fleurir les azalées de l'Inde à l'époque souhaitée, et une meilleure connaissance de l'écologie d'autres espèces ornementales et de leurs cultivars permet d'arriver à des résultats très comparables.
Sous le terme de « forçage », les horticulteurs englobent un certain nombre de techniques visant à obtenir des plantes fleuries et feuillées bien avant leur période ordinaire d'épanouissement.
Le forçage proprement dit a lieu après un temps d'arrêt plus ou moins marqué de la végétation, la dormance ; celle-ci ayant pris fin naturellement ou à la suite d'un traitement, il devient possible de faire fleurir ou feuiller des plantes dans une enceinte humide et tiède. C'est ainsi qu'à partir du mois de novembre et pendant tout l'hiver sont forcés un certain nombre d'arbustes (azalées, hortensias, rosiers élevés en pots), différentes plantes bulbeuses (jacinthes, tulipes, narcisses, lis...) et quelques rares espèces vivaces comme les Astilbe ou les Hosta. Par contre, la floraison des mimosas ne constitue pas réellement un forçage, puisqu'il s'agit de provoquer l'éclosion des glomérules déjà prêts à s'épanouir ; il en est de même de celle du cyclamen, dont le séjour hivernal en serre, vers 10 à 12 0C, a pour seul but de protéger les fleurs délicates. Plusieurs variétés d'azalées, offertes sur le marché en automne sous le nom de « plantes forcées », ne doivent leur précocité qu'à leurs caractères propres ; diverses variétés d'hortensias et de lis acceptent soit un régime de forçage hâtif, soit au contraire un retard appréciable de floraison.
Les techniques du forçage proprement dit ne sont guère susceptibles de perfectionnements notables : on cherche seulement à tirer un meilleur parti de l'ambiance qui règne dans la serre à forcer en contrôlant la température d'une manière plus précise, en utilisant éventuellement les ressources de l'éclairage d'appoint ou en élevant le taux de gaz carbonique de l'atmosphère. Par contre, la « préparation » des plantes elles-mêmes, avant leur séjour en serre, les traitements thermiques appliqués aux bulbes offrent bien d'autres possibilités (cf. [...]
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Écrit par
- Robert BOSSARD : professeur à l'École nationale supérieure d'horticulture de Versailles
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Médias
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