HUMIDITÉ
L’air est un mélange de gaz qui contient de la vapeur d’eau en quantité très variable dans l’espace et dans le temps. Alors qu’un linge, un mur ou un sol sont dits humides lorsqu’ils sont imbibés d’eau liquide, l’humidité de l’air ne fait référence qu’à la proportion de vapeur d’eau qu’il contient. Cette donnée est très utile en météorologie parce qu’elle détermine l’aptitude de l’atmosphère à produire ou non des nuages, des orages et des précipitations. La vapeur d’eau est un gaz invisible qui participe directement au cycle planétaire de l’eau (évaporation, transport, condensation, précipitation, ruissellement…), sans lequel la Terre serait une planète sèche et aride. Avec les nuages, la vapeur d’eau contribue à plus de 70 p. 100 de l'effet de serre, sans lequel la Terre serait une planète gelée. Mais la vapeur d’eau joue aussi un rôle amplificateur du changement climatique. En effet, une atmosphère plus chaude pouvant contenir plus de vapeur d’eau, l’effet de serre s’en trouve nettement renforcé, une donnée qui est sérieusement prise en compte dans les modèles de projections climatiques.
La couche hydrique atmosphérique
Entièrement condensée et répandue sur la surface du globe, la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère composerait une couche d’eau liquide de 24 millimètres d’épaisseur, ce qui représente un volume d’environ 12 000 kilomètres cubes, soit un cent millième de la quantité d’eau de notre planète. Cette quantité peut paraître faible, mais elle est sans cesse renouvelée. Elle provient de l’évaporation des surfaces humides et de l’évapotranspiration des végétaux ; de ce fait, elle est plus abondante au voisinage des océans, des lacs, des rivières, des glaciers, des marécages, des forêts et des surfaces récemment arrosées qu’à celui des régions désertiques ou en altitude.
Le vent, la turbulence et les courants ascendants associés aux nuages et aux dépressions, transportent ensuite une partie de cette vapeur. Si bien que la quasi-totalité de la vapeur d’eau atmosphérique se trouve dans la troposphère, couche de brassage important située entre le sol et une altitude qui atteint de 16 à 18 kilomètres dans les régions équatoriales et ne dépasse pas de 5 à 6 kilomètres dans les régions polaires.
La vapeur d’eau atmosphérique est ensuite éliminée par condensation lors de la formation de brouillards, de nuages et de précipitations qui ramènent vers la surface terrestre les molécules d’eau rassemblées sous forme de gouttes de rosée, de bruine ou de pluie, de flocons de neige, de grésil ou de grêle. Ainsi, en moyenne, les molécules de vapeur d’eau ne séjournent pas plus d’une dizaine de jours dans l’atmosphère.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
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