- 1. L'évolution de la matière organique du sols
- 2. Morphologie et évolution des formes d'humus forestiers
- 3. Processus biochimiques de l'humification
- 4. Les associations organo-minérales et leur rôle dans la pédogenèse
- 5. Influence des facteurs du milieu sur l'humification
- 6. Humification en milieu mal aéré (hydromorphe)
- 7. Fonctions de l'humus
- 8. Bibliographie
HUMUS
Fonctions de l'humus
Dans les sols agricoles, c'est surtout la matière organique transformée (humus au sens strict) qui joue le rôle fondamental : d'abord elle assure la structure en agrégats, donc l'aération du sol, et favorise une économie favorable de l'eau et de l'air ; elle rend ainsi perméables les sols à granulométrie déséquilibrée (sols argileux ou limoneux, souvent tassés, dits battants) ; inversement, elle augmente la capacité de rétention de l'eau dans les sols qui sont au contraire trop perméables ou dépourvus d'éléments fins (sables).
Sur le plan chimique, grâce à la formation du complexe argilo-humique, l'humus constitue la partie essentielle du complexe absorbant et retient les engrais ou les amendements minéraux (par exemple à base de potassium, calcium, magnésium) incorporés au sol. Enfin, sur le plan physiologique, il stimule l'absorption, par les racines, du phosphore et de l'azote. Dans les sols agricoles, surtout ceux qui sont caractérisés par une granulométrie mal équilibrée, le maintien d'un taux humique constant, par l'usage des engrais verts et l'incorporation d'amendements organiques, est nécessaire au maintien de la fertilité.
Dans les sols forestiers, l'humus exerce également ces mêmes fonctions, mais il joue aussi un rôle important dans la nutrition des plantes, en particulier la nutrition azotée : il constitue un intermédiaire entre le système radiculaire de la plante et la litière qui tombe annuellement sur le sol ; il stocke provisoirement les réserves d'azote, tant celles qui proviennent de la litière que celles qui résultent de la fixation biologique de l'azote atmosphérique, et les restitue aux plantes de façon progressive sous la forme minérale (ammoniacale ou nitrique, cette dernière forme l'emportant sur la première dans les milieux les plus actifs).
Lorsque la minéralisation de l'azote se fait régulièrement, ce qui est le cas des mulls peu acides et bien aérés, la nutrition azotée est bien assurée (forêts feuillues bien entretenues). Si, au contraire, on a affaire à des mors très acides ou à des humus tourbeux, la minéralisation est lente, l'azote restant bloqué sous une forme inassimilable dans l'horizon A0 : la nutrition azotée est alors très mal assurée (landes à bruyères, certaines forêts résineuses en montagne).
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Écrit par
- Philippe DUCHAUFOUR : professeur honoraire à l'université de Nancy-I
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