HYMÉNOPTÈRES
L'ordre des Hyménoptères, constituant l'un des groupes les plus importants d'insectes, est représenté par quelque 120 000 espèces, dont certaines comme les guêpes, les abeilles ou les fourmis sont connues de tous. Ces insectes sont caractérisés par quatre ailes membraneuses (d'où leur nom signifiant « ailes en membrane »), un appareil buccal de type broyeur-lécheur et une métamorphose complète (insectes holométaboles). La vie sociale des guêpes, abeilles, fourmis, leur psychisme hautement développé qui ne se traduit pas seulement dans la communication entre les individus, font d'eux les plus évolués de tous les insectes supérieurs, bien que leurs possibilités d'adaptation individuelle, soient fort limitées. Ces insectes sont surtout connus par leur rôle économique (production de miel), ou bienfaisant (les lécheurs de nectar contribuent à la pollinisation croisée des plantes), ou néfaste (fourmis). Mais ces espèces communes et sociales ne représentent guère que le dixième des Hyménoptères et la grande majorité des autres espèces n'en est pas moins essentielle dans l'équilibre naturel. En effet les espèces phytophages, peu nuisibles d'ailleurs, ne constituent qu'une minorité et la plupart des Hyménoptères sont prédateurs ou parasites d'autres insectes.
Caractères anatomiques
Un type morphologique
Pour aborder l'étude de la morphologie des hyménoptères on peut prendre l'exemple d'une guêpe (Polistes gallicus). Comme celle des autres Hyménoptères, sa tête est peu spécialisée (par comparaison avec les Diptères par exemple) ; elle porte les yeux composés et les trois ocelles ainsi que les antennes, riches en organes sensoriels olfactifs. Les pièces buccales sont de type broyeur chez la guêpe mais le labium, déjà allongé, montre certaines facultés pour lécher.
Dans le thorax, seul le mésothorax est bien développé, en liaison avec le grand développement des muscles alaires de la première paire d'ailes, seules motrices. Les secondes paires d'ailes, passives, sont accrochées aux ailes antérieures par une rangée de crochets (ou hamules). Chez les guêpes, les deux paires d'ailes sont constamment unies entre elles et se plient en éventail sur le dos. Il n'en est pas ainsi chez les autres Hyménoptères (l'abeille notamment) chez lesquels les deux paires d'ailes se décrochent au repos. Si l'on supprime les hamules, le vol n'est pas modifié, mais l'atterrissage est rendu difficile : l'insecte roule sur lui-même au moment où il se pose (E. Rabaud, L. Cuénot). La nervation alaire est compliquée et les nervures sont réunies entre elles par des rameaux transversaux qui déterminent des « cellules » dont la nomenclature, utilisée en systématique, est fort arbitraire.
Le premier segment abdominal est incorporé au thorax (segment médiaire) et le second segment est étranglé pour former un pétiole qui constitue le pédoncule de l'abdomen. Ce dernier est formé de neuf segments, mais les derniers participent à la formation de l'appareil reproducteur ou venimeux, de telle sorte que seuls les segments trois à sept sont visibles chez le mâle tandis que la femelle en montre encore un de moins.
Adaptation à la récolte du nectar et du pollen
Évolution des pièces buccales du type broyeur au type lécheur
Un petit nombre seulement d'Hyménoptères mellifères est capable de récolter le nectar des fleurs ; les autres espèces, de beaucoup les plus nombreuses, ont des pièces buccales broyeuses, dont les fourmis omnivores offrent le type le plus parfait. Les guêpes sont capables de dilacérer la viande ou les fruits ; leur labium allongé leur permet de butiner sur les fleurs. Cependant, c'est seulement chez les Apidés que le labium s'allonge suffisamment pour former une langue souple capable de prélever le nectar au plus profond des corolles.[...]
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Écrit par
- Robert GAUMONT : docteur d'État ès sciences
Classification
Médias
Autres références
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