FRIEDMAN IGNAZ (1882-1948)
Brillant concertiste, le pianiste polonais Ignaz Friedman demeure surtout célèbre pour ses interprétations de Chopin, en particulier de ses Mazurkas.
Ignaz Friedman naît le 14 février 1882 à Podgórze, près de Cracovie. Il doit ses premières leçons de musique à son père, violoniste et clarinettiste dans un orchestre local. Il étudie ensuite la théorie musicale auprès d’Hugo Riemann à Leipzig, en 1900. À Vienne, il étudie la composition au côté de Guido Adler et le piano avec Theodor Leschetizky pendant quatre ans. De ses débuts, en 1904, jusqu’en 1943, il donne près de deux mille huit cents concerts dans le monde. Il se produit ainsi sous la baguette de chefs tels qu’Arthur Nikisch, Felix Weingartner et Willem Mengelberg et interprète des œuvres de musique de chambre avec les violonistes Leopold Auer, Mischa Elman, Jenö Hubay, Bronislaw Huberman et Emil Telmányi ainsi qu’avec le violoncelliste Emanuel Feuermann. Avec Huberman et Pablo Casals, il interprète les trios pour piano de Beethoven, dont le Trio « l’Archiduc », à l’occasion des célébrations du centenaire de la mort du compositeur à Vienne, en 1927. Parallèlement à sa carrière d’instrumentiste, il développe une activité de pédagogue reconnu et compte notamment parmi ses élèves Ignaz Tiegerman, Victor Schiøler, Julius Chaloff, Leon Pommers et Bruce Hungerford. Après avoir vécu à Berlin, puis à Copenhague pendant la Première Guerre mondiale, il s’installe à Siusi dans les Alpes italiennes (1919-1939). Profitant d’une tournée en Australie, il quitte l’Europe en 1940 et se fixe à Sydney, où il meurt le 26 janvier 1948.
Doté d’une technique accomplie et d’une profonde imagination, Friedman se concentre sur les grands compositeurs romantiques (Beethoven, Mendelssohn, Schumann, Chopin, Liszt, Brahms). Son répertoire s’étend cependant jusqu’à ses contemporains, des plus célèbres (Albéniz, Debussy, Ravel, Bartók, Kodály) au moins connus (Vítězslav Novák, Selim Palmgren, Karl Weigl), ainsi qu’à ses compatriotes (Władysław Żeleński, Henryk Melcer-, Ludomir Różycki). Friedman compose en outre une centaine de pièces, principalement pour piano, dans le style alors populaire dans les salons (Fantasiestücke) ou dans une écriture plus sérieuse (Quintette pour piano, en ut mineur). Il transcrit également pour son instrument des pièces pour orchestre du xviiie siècle. Il dirige enfin l’édition des œuvres complètes de Chopin en douze volumes chez Breitkopf und Härtel, ainsi que celle de pièces des grands compositeurs qui figurent au cœur de son répertoire.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Média