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IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST, film de Sergio Leone

Depuis Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari, 1964), signé du pseudonyme Bob Robertson, le réalisateur italien était déjà célèbre dans le monde entier pour ses westerns dits « spaghettis » violents, cyniques et stylisés, dont le héros, taciturne et marmoréen, était toujours Clint Eastwood. Il était une fois dans l'Ouest (Once Upon a Time in the West) fut sa première superproduction tournée partiellement sur le territoire des États-Unis (notamment dans les décors naturels, chers à John Ford, de Monument Valley), mais aussi dans le désert d'Almeria (Espagne) ainsi qu'à Cinecittà (Italie), avec un casting presque entièrement américain. Le film fut un triomphe mondial, et imposa définitivement le « style Leone », en même temps qu'il consacra la notoriété de sa vedette Charles Bronson, désormais voué aux rôles de vengeur taciturne. Une autre grande star du film fut le compositeur Ennio Morricone, dont la musique – notamment un thème déchirant d'harmonica, qui joue un rôle actif dans l'histoire – fut un immense succès de vente de disques.

Quelque chose à faire avec la mort

L'Ouest, à l'époque des westerns. Dans une gare isolée en plein désert, trois hommes patibulaires attendent l'arrivée d'un train. L'homme qui en descend, et qui module sur son harmonica une mélodie plaintive, les abat tous les trois. Nous apprenons plus tard qu'« Harmonica », puisqu'on l'appelle ainsi, est un Indien qui poursuit, avec l'aide du bandit romantique Cheyenne, une patiente vengeance contre un tueur à gages, Frank. Celui-ci a mis son arme au service du directeur, véreux, de la compagnie de chemin de fer, Morton, pour lequel il assassine une famille entière de pionniers. Jill, une prostituée de La Nouvelle-Orléans qui venait d'épouser le chef de cette famille, se retrouve donc seule à la tête d'une propriété que Morton veut racheter pour faire passer son train. Harmonica finit par tuer Frank en duel, en même temps que, par un retour en arrière ultime, nous comprenons la raison de sa vengeance : par une mise en scène sadique, Frank a autrefois contraint le jeune Harmonica à être responsable de la mort par pendaison de son frère aîné.

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Écrit par

  • : écrivain, compositeur, réalisateur, maître de conférences émérite à l'université de Paris-III

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