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PRINCE-ÉDOUARD ÎLE DU

Île-du-Prince-Édouard : carte de situation - crédits : Encyclopædia Universalis France

Île-du-Prince-Édouard : carte de situation

Située à l’extrémité est du Canada, l’Île-du-Prince-Édouard (Prince Edward Island en anglais) est la plus petite des trois provinces maritimes – qui comptent aussi le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse –, tant en termes de population que de superficie (5 660 km2). Par ailleurs, elle possède la densité démographique la plus élevée à l’échelle canadienne. Le pont de la Confédération (12,9 km), qui enjambe le détroit de Northumberland, relie, depuis 1997, la province à celle du Nouveau-Brunswick, contribuant ainsi à renforcer leurs liens géographiques, économiques et commerciaux et à consolider une industrie touristique déjà bien implantée.

Île-du-Prince-Édouard : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Île-du-Prince-Édouard : carte physique

Détroit de Northumberland, Canada - crédits : Nicolas Raymond/ Flickr ; CC BY 2.0

Détroit de Northumberland, Canada

Selon la datation archéologique, le peuplement de l’île commence environ entre 11 000 à 8 000 ans av. J.-C. Sa mise en place a d’abord pris la forme d'une succession de cultures de chasseurs-cueilleurs paléoindiens et archaïques, puis maritimes. Le territoire est marqué par le premier contact européen au moment où l'explorateur français Jacques Cartier longe la côte nord en juin 1534. L'occupation européenne permanente de l'île Saint-Jean, comme on la nomme à l’époque, ne débute qu'en 1720. L’appropriation de la colonie par les forces britanniques en 1758 entraîna la déportation vers la France de la plupart des 4 500 colons européens ; d’autres se sont dirigés vers l'actuel Nouveau-Brunswick. Après le traité de Paris en 1763 qui fait de l’île une « possession britannique », un petit nombre d'Acadiens de retour et de survivants perpétuent la présence française. D’abord rattachée à la Nouvelle-Écosse, l'île de Saint John (Île-du-Prince-Édouard après 1799) deviendra une colonie distincte en 1769. En 1764-1765, le capitaine Samuel Holland effectue les premiers relevés topographiques détaillés de l’île. L’introduction d'un régime de bail foncier, au moment même où le reste de l'Amérique du Nord adopte la propriété franche, doublée de l'incapacité des propriétaires à remplir les conditions de leurs concessions et à celle du gouvernement à reprendre possession des propriétés en souffrance, sont à l’origine de l'épineuse « question foncière », qui agite la vie politique et sociale au cours du siècle suivant.

L'immigration vers la colonie atteint son apogée dans les années 1830-1850, puis diminue fortement, fixant la démographie de l'île.

Hormis un petit nombre de Mi’kmaq et quelques loyalistes américains ainsi que des Acadiens, la population est majoritairement d'origine écossaise, irlandaise ou anglaise. Bien que l'Île-du-Prince-Édouard accueille la conférence de Charlottetown en septembre 1864, ce qui en a fait le « berceau de la Confédération », les habitants se sont d'abord opposés à l'union. Par ailleurs, la dette contractée pour la construction d'un chemin de fer insulaire force la colonie à entrer dans la Confédération. Le 1er juillet 1873, l’Île-du-Prince-Édouard devient la septième province du Canada. Son histoire est ensuite marquée par une lutte contre l'inconséquence politique et la stagnation économique. L'effondrement de la construction navale, à la fin des années 1870, n’est que partiellement compensé par l'essor de la mise en conserve du homard et de certaines productions à valeur ajoutée comme le renard argenté (dans la première moitié du xxe siècle) et les pommes de terre de semence (à partir de 1920).

La stagnation économique entraîne des décennies d'émigration. La population passe d'un peu plus de 109 000 habitants en 1891 à 88 000 en 1931 avant de monter lentement jusqu'au niveau actuel (154 331 au recensement de 2021). La faiblesse de l’armature urbaine constitue la principale caractéristique de la structure de peuplement de l’île. En effet, seules trois villes (Charlottetown, Summerside et[...]

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Écrit par

  • : professeur d'histoire, université de l'île du Prince-Édouard, Charlottetown (Canada)
  • : docteur en développement régional, professeur de géographie à l'université de Moncton, Nouveau-Brunswick (Canada)

Classification

Médias

Île-du-Prince-Édouard : carte de situation - crédits : Encyclopædia Universalis France

Île-du-Prince-Édouard : carte de situation

Île-du-Prince-Édouard : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Île-du-Prince-Édouard : carte physique

Détroit de Northumberland, Canada - crédits : Nicolas Raymond/ Flickr ; CC BY 2.0

Détroit de Northumberland, Canada

Autres références

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    ...colons, on créa deux nouvelles colonies : le Nouveau-Brunswick et l'île du Cap-Breton furent détachés de la grande Nouvelle-Écosse formée en 1763. L'île du Prince-Édouard, l'ancienne île Saint-Jean de l'époque coloniale française, séparée de la Nouvelle-Écosse en 1769, conserva son autonomie...
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