ILIADE, Homère Fiche de lecture
Au milieu du viiie siècle avant J.-C., un poète grec venu d'Asie Mineure, Homère, aurait composé en hexamètres dactyliques deux magistrales épopées, l'Iliade et l'Odyssée, mais le mystère entoure encore aujourd'hui ces deux textes : Homère a-t-il réellement existé ? A-t-il composé une ou deux épopées ? L'Iliade et l'Odyssée ne sont-elles pas plutôt le fruit d'un travail collectif ? Autant d'interrogations face auxquelles se dresse une seule certitude : par la pureté de leur langue, l'invention de leurs images poétiques, la puissance de leurs personnages, l'Iliade et l'Odyssée constituent des œuvres fondatrices de notre littérature. L'Iliade est ainsi l'archétype de l'épopée guerrière, révélant les arcanes de l'âme humaine en proie à la colère, au doute, à la souffrance.
Colère et douleur d'Achille
L'Iliade appartient au récit légendaire de la guerre de Troie. Selon celui-ci, Pâris, fils du roi de Troie Priam, enlève Hélène, femme du roi de Sparte Ménélas. Afin de venger l'outrage, les souverains grecs rejoignent avec leurs troupes l'armée d'Agamemnon, roi d'Argos et frère de Ménélas. Ils débarquent devant Troie et en commencent le siège, qui durera dix ans, avant que la cité soit prise et incendiée. L'Iliade proprement dite, c'est-à-dire le Poème sur Ilion (ou Troie), relate un court épisode du siège, marqué par la colère d'Achille. Furieux de se voir enlever par Agamemnon la captive Briséis, Achille refuse de continuer à prendre part aux combats. Un moment découragés, les Grecs songent à rembarquer. Mais Ulysse, roi d'Ithaque, leur rend courage. Pâris et Ménélas s'affrontent ensuite en combat singulier pour mettre fin à la guerre. Mais, au dernier moment, Aphrodite soustrait Pâris, presque vaincu, à son adversaire.
Les hostilités reprennent, plusieurs batailles générales demeurant sans résultat. Les Troyens mettent à sac le camp grec, avant d'être repoussés. Achille prête ses armes à son ami Patrocle, qui est peu après tué par Hector, chef de l'armée troyenne. Fou de douleur, doté par Vulcain d'armes magiques, Achille se prépare à retourner au combat : « Mais, puisque je n'irai qu'après toi chez les morts, l'on ne me verra pas t'ensevelir Patrocle, avant d'avoir ici, d'Hector, ton meurtrier magnanime, apporté les armes et la tête. » Briséis lui est rendue. Achille tue Hector, mais finit par consentir à rendre le corps du guerrier à son père, Priam. Le poème s'achève avec les funérailles d'Hector.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-François PÉPIN : agrégé d'histoire, docteur ès lettres, professeur au lycée Jean-Monnet, Franconville
Classification
Autres références
-
ACHÉENS
- Écrit par Andrée POUGET
- 2 530 mots
Le catalogue des vaisseaux, dressé par Homère (d'après une très vieille liste des États), nous donne un tableau géographique des royaumes achéens aux environs de la guerre de Troie (xiiie siècle). À cette date, l'État achéen comprend la Grèce centrale, Athènes, l'Eubée, Salamine, le Péloponnèse... -
ACHILLE
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 506 mots
- 3 médias
-
AGAMEMNON
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 242 mots
- 2 médias
-
AJAX, fils de Télamon
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 144 mots
- 1 média
D'après la description de L'Iliade, il était de taille colossale et ne le cédait en force et en courage qu'à Achille. Avec l'assistance d'Athéna, il arracha le corps de celui-ci des mains des Troyens. Il disputa à Ulysse les armes d'Achille, mais Ulysse eut gain...
- Afficher les 40 références