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IMAGE DE SYNTHÈSE AU CINÉMA

Tron marque une étape capitale vers le cinéma d'aujourd'hui. Les studios Disney conduisent alors une politique d'élargissement de leur audience à un public adulte, et il en va de même pour E.T., de Steven Spielberg, sorti la même année. Si Tron, de Steven Lisberger, n'est pas encore le premier film entièrement réalisé en images de synthèse, il est bien le premier dont toutes les séquences sont assistées par ordinateur : totalement, ou en générant des fonds sur lesquels se déplacent des acteurs réels. Quant à l'idée initiale du scénario, elle est totalement inspirée par le principe technique : propulsé à l'intérieur du programme de jeux sur lequel il travaillait, un informaticien y retrouve d'autres programmateurs. Chaque double virtuel a l'apparence de son concepteur, et celui-ci doit se battre avec les armes et déjouer les pièges qu'il a lui-même imaginés. Ce passage de l'autre côté de l'écran est une première : il fait d'eux des personnages virtuels, non des ennemis mais des compagnons de jeu. La voie est libre pour le développement d'un cinéma ludique qui se confond avec les jeux vidéo. Un pas de plus dans la subordination de l'œuvre à la logique de l'entertainment.

— Joël MAGNY

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Écrit par

  • : critique et historien de cinéma, chargé de cours à l'université de Paris-VIII, directeur de collection aux Cahiers du cinéma

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