INDE (Le territoire et les hommes) Géographie
Capitale | New Delhi |
Langues officielles | Anglais, hindi |
Unité monétaire | Roupie (INR) |
Population (estim.) |
1 384 380 000 (2024) |
Superficie |
3 287 469 km²
|
Causes de la différenciation des grands domaines naturels
Le relief
Le relief dépend essentiellement de la structure, c'est-à-dire de la nature et de l'arrangement des terrains constituant le sous-sol, et du climat, qui règle la marche des processus érosifs. Ce sont les grands domaines structuraux qui serviront ici de guides.
Le socle péninsulaire
La forme dominante est celle du plateau, car un très long temps s'est partout écoulé depuis les derniers mouvements de type souple qui ont plissé le matériel ; l'érosion a donc eu la possibilité de créer d'importants aplanissements qui sont le trait fondamental de la morphologie. Cependant, les roches sont assez diverses pour introduire une première série de différences entre les régions. De plus, au cours de périodes géologiques relativement récentes, des mouvements d'ensemble ont soulevé certaines parties du socle et en ont abaissé d'autres ; il en résulte des contrastes d'altitude et, par endroits, une dissection vigoureuse par l'érosion actuelle ou récente.
La nature du matériel oppose d'abord les plateaux formés de granite ou de gneiss et ceux qui sont portés par les grands épanchements volcaniques du nord-ouest de la péninsule. Ceux-ci ont donné naissance à d'énormes plateaux de basalte, où les versants de vallées et les escarpements présentent un relief en gradins tout à fait caractéristique. La décomposition du basalte a souvent donné naissance aux sols noirs à coton, ou régur, dont le fort pouvoir de rétention d'eau a des conséquences notables sur l'agriculture. Les lignes générales du modèle sont souvent moins nettes sur le soubassement granito-gneissique.
La deuxième opposition d'origine lithologique différencie les régions où existent des bandes de roches dures, héritées des anciens plissements, et celles où les masses rocheuses sont plus homogènes. Dans les premières, l'érosion a laissé les reliefs alignés, comme ceux qu'on trouve dans les monts Aravalli au nord-ouest ou dans les monts de Cuddapah au sud-est. Ces alignements sont visibles, même sur des cartes à petite échelle. Dans les régions où les anciens plissements ont laissé moins de traces, il n'y a pas de lignes directrices du relief bien affirmées.
Cependant, même dans ce dernier cas, des roches plus dures peuvent faire sentir leur influence, mais celle-ci s'exerce à une échelle plus réduite. En effet, çà et là, sur tous les plateaux non volcaniques, des reliefs isolés se dressent brusquement au-dessus de la surface d'ensemble du plateau, comme des îles au-dessus de la mer – d'où le nom de « montagnes-îles », ou inselbergs, que leur a donné un géographe allemand. Ces inselbergs doivent souvent leur existence à la présence de roches plus dures ; mais leur aspect particulier, la netteté de leur forme, la brutalité de leurs limites, sont liés au climat et aux alternances de périodes sèches et humides qui le caractérisent.
Les mouvements récents sont de deux types. Il y a d'abord un mouvement de bascule qui a soulevé dans son ensemble l'ouest du socle, et abaissé ses parties orientales ; il en résulte une opposition très nette entre des plateaux élevés du côté de la mer d'Oman et des plateaux généralement plus bas du côté de la baie du Bengale. De plus, le réseau hydrographique a de ce fait une disposition curieuse, puisque la plupart des grands fleuves de la région coulent vers la baie du Bengale, alors qu'ils prennent leur source à quelques kilomètres de la mer d'Oman. Cela leur permet d'acquérir une puissance considérable, et influe sur les possibilités d'aménagement hydraulique.
D'autres mouvements, d'ailleurs liés aux précédents, ont des effets plus localisés et aussi plus marqués. Ce sont les cassures qui ont donné naissance à des escarpements impressionnants ; les plus[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Philippe CADÈNE : professeur de géographie
- François DURAND-DASTÈS : professeur à l'université de Paris-VII-Denis-Diderot
- Georges MASCLE : agrégé de l'Université, docteur ès sciences professeur à l'université Joseph-Fourier, Grenoble, directeur du Laboratoire de géodynamique des chaînes alpines
Classification
Médias
Autres références
-
INDE (Arts et culture) - Les mathématiques
- Écrit par Agathe KELLER
- 5 429 mots
- 3 médias
On traitera ici des pratiques et pensées mathématiques qui ont eu cours dans le sous-continent indien – en « Asie du Sud », comme on dit communément dans les pays anglo-saxons –, puisque l’aire géographique concernée couvre tout autant l’Inde que le Pakistan, le Bangladesh, le Bhoutan et l’île de Ceylan...