INDE (Le territoire et les hommes) Géographie
Capitale | New Delhi |
Langues officielles | Anglais, hindi |
Unité monétaire | Roupie (INR) |
Population (estim.) |
1 384 380 000 (2024) |
Superficie |
3 287 469 km²
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Types de milieux naturels
On peut distinguer en Inde neuf types de milieux naturels.
Les moyennes montagnes très humides sont groupées en deux ensembles. À l'ouest de la péninsule, l'axe étroit des Ghāts proprement dits est formé de laves au nord, et, au sud, de terrains granito-gneissiques fortement soulevés. Il se prolonge dans les parties les plus méridionales par une série de blocs plus élevés et plus larges, dans les monts Nilgiris et l'ensemble des chaînes des Cardamones, séparés par la trouée de Palghat. Au nord-est de la péninsule, une série complexe de montagnes sans orientation dominante forme l'ensemble Bastar-Chota Nagpur.
Sauf dans les régions de laves, où des sommets plats dominent des vallées aux versants en gradins, les parties hautes sont en général arrondies, et la topographie est, dans l'ensemble, formée de grandes ondulations sans énergie. L'humidité du climat est à l'origine de sols rouges latéritiques médiocres ; le défrichement est donc resté limité et ce milieu est un des seuls où l'on trouve encore de vastes forêts. Celles-ci sont de types variés. C'est seulement dans le Sud-Ouest, largement arrosé, et à saison sèche courte, que l'on trouve une forêt toujours verte à très grands arbres et à étages de végétation multiples. Dans le reste du domaine, les arbres sont moins hauts, et perdent leurs feuilles tous ensemble en saison sèche. Cette forêt « de mousson » à feuilles caduques a parfois été sévèrement dégradée par la culture itinérante ; de plus, la valeur économique d'arbres comme le teck et le sāl ont amené les hommes à créer des peuplements homogènes de ces essences. Quoi qu'il en soit, ce milieu hostile est l'un des moins mis en valeur. Il a servi de refuge aux plus anciens habitants de l'Inde, que l'on désigne souvent par le terme de « populations tribales », car leur organisation sociale est fondée, non sur la caste, mais sur la tribu.
Les moyennes montagnes humides constituent, elles aussi, deux ensembles. Au nord de la péninsule, une série de plateaux faillés forme un axe est-ouest, des confins de Chota Nagpur à la mer d'Oman. Ce sont surtout les bordures disséquées qui leur confèrent un aspect montagneux, car le relief des régions centrales est très régulier. Cependant, l'altitude distingue nettement ces plateaux des régions basses avoisinantes. L'exemple le plus marquant est constitué par les blocs basculés des monts Vindhya et Satpura, encadrant les fossés de la Narbada et de la Tapti.
Au sud-est de la péninsule, une autre série de blocs, beaucoup moins continus que l'alignement des Ghāts de l'ouest, fait partie de cet ensemble de montagnes humides. Ici, l'originalité est double. Ils se caractérisent d'abord par la fréquence de chaînons orientés, parallèles les uns aux autres, dus à l'existence de bandes de roches dures, elles-mêmes liées aux axes d'anciens systèmes plissés. Le cas le plus net est celui des monts de Cuddapah. Le maximum pluviométrique se situe en octobre-novembre.
Dans l'ensemble, ce milieu ressemble fortement au précédent. Cependant, les sols rouges tropicaux y sont plus répandus que les latérites franches. On y trouve encore de belles forêts, toujours à feuilles caduques, mais les formes de dégradation en médiocres fourrés sont fréquentes. Ici aussi, les populations « tribales » sont souvent dominantes.
Les moyennes montagnes sèches sont surtout représentées par les monts Aravalli, qui correspondent à une avancée vers le nord du socle péninsulaire, dans la zone des confins du Rajasthan. Les sols sont souvent squelettiques et la végétation médiocre. Il y a certes quelques forêts, comme celle qui entoure les sanctuaires du mont Abu, mais pour l'essentiel la sécheresse du climat et la dégradation par les hommes ont étendu le paysage de fourrés[...]
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Écrit par
- Philippe CADÈNE : professeur de géographie
- François DURAND-DASTÈS : professeur à l'université de Paris-VII-Denis-Diderot
- Georges MASCLE : agrégé de l'Université, docteur ès sciences professeur à l'université Joseph-Fourier, Grenoble, directeur du Laboratoire de géodynamique des chaînes alpines
Classification
Médias
Autres références
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INDE (Arts et culture) - Les mathématiques
- Écrit par Agathe KELLER
- 5 429 mots
- 3 médias
On traitera ici des pratiques et pensées mathématiques qui ont eu cours dans le sous-continent indien – en « Asie du Sud », comme on dit communément dans les pays anglo-saxons –, puisque l’aire géographique concernée couvre tout autant l’Inde que le Pakistan, le Bangladesh, le Bhoutan et l’île de Ceylan...