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INDE (Le territoire et les hommes) Histoire

Nom officiel

République de l'Inde (IN)

    Chef de l'État

    Draupadi Murmu (depuis le 25 juillet 2022)

      Chef du gouvernement

      Narendra Modi (depuis le 26 mai 2014)

        Capitale

        New Delhi

          Langues officielles

          Anglais, hindi

            L'Inde indépendante

            Inde, 1947 - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Inde, 1947

            L' Inde accède à l'indépendance en 1947 pour donner naissance à une Union fédérale qui va se caractériser par un parlementarisme à l'anglaise, un contrôle de l'économie par l'État et une stricte politique de non-alignement. Si la continuité l'emporte dans le domaine politique, l'Inde étant « la plus grande démocratie du monde » depuis 1950, hormis une parenthèse en 1974-1977, dans l'ordre économique et social, le modèle socialisant introduit par Nehru a été remis en cause en 1991 au profit d'une logique plus libérale, et en termes de politique extérieure, le pays s'est rapproché de l'URSS avant de devenir un allié des États-Unis.

            Inde : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Inde : drapeau

            Inde : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Inde : carte administrative

            L'ère Nehru

            « La plus grande démocratie du monde »

            La « République, souveraine et démocratique » qu'est l'Union indienne voit officiellement le jour le 26 janvier 1950 avec la proclamation de sa Constitution. Celle-ci s'inspire du modèle parlementaire britannique, que le colonisateur avait commencé à introduire. Les constituants accordent un poids prépondérant surtout au Premier ministre, qui devient l'homme fort du régime grâce à l'appui de sa majorité à la Chambre basse. Celle-ci, la Lok Sabha (Assemblée du peuple), est la pièce maîtresse du Parlement bicaméral, qui se compose également de la Rajya Sabha ou Assemblée des États.

            L'Inde est en effet une Union d'États dont le poids se trouve encore accru par la réforme de 1956 faisant coïncider les frontières de ceux-ci avec celles des aires linguistiques. Désormais, les États formeront des entités homogènes sur le plan linguistique, leur idiome étant reconnu dans la Constitution, qui compte d'emblée quatorze langues officielles.

            Si les États vont faire peu à peu contrepoids à New Delhi, capitale de l'Union, le vrai contre-pouvoir est à rechercher du côté du judiciaire. Jouissant d'une grande indépendance, la Cour suprême tranche les litiges entre États fédérés, ainsi que ceux opposant ces États au pouvoir central ; elle peut être saisie en appel pour toute affaire impliquant une interprétation de la Constitution. Les Hautes Cours (tribunaux des États fédérés) recourent volontiers à son arbitrage. Autre élément clé de l'État de droit, la commission électorale qui veille au bon déroulement des scrutins. À côté de ces contre-pouvoirs officiels, la presse joue un rôle essentiel et protégé par l'article 19 de la Constitution. Les journaux alimentent le débat politique, surtout au moment des élections qui ont lieu, au suffrage universel dès 1952, tous les cinq ans.

            À la fin de 1951, 171 millions d'électeurs sont appelés à exercer ce droit pour un scrutin d'une ampleur sans précédent, malgré l'analphabétisme dont souffre une majorité des citoyens. Un dispositif ingénieux a d'ailleurs été mis au point pour tourner cet obstacle : chaque candidat est associé à un symbole pictural imprimé à côté de son nom sur le bulletin de vote où l'électeur n'a qu'à cocher sa préférence en appliquant un tampon encreur. Cela explique en partie que le taux de participation soit encourageant (45,7 %), et il ne cessera de s'élever au cours de l'ère Nehru pour atteindre 55,4 % en 1962.

            Nehru et Gandhi, 1946 - crédits : Central Press/ Getty Images

            Nehru et Gandhi, 1946

            Au lendemain de l'indépendance, le souvenir de la partition fait de l'unité nationale un objectif prioritaire. Nehru, Premier ministre de 1946 à sa mort en 1964, veut façonner une nation multiculturelle. Il souhaite donner des gages aux minorités religieuses qu'inquiète le poids de la communauté hindoue – 84,1 % de la population en 1951. Il se montre particulièrement soucieux de rassurer les 9,8 % de musulmans qui avaient choisi de rester en Inde plutôt que de rejoindre le Pakistan. Les traditionalistes hindous du Congrès, à commencer par Vallabhbhai Patel,[...]

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            Écrit par

            • : directeur de recherche au CNRS, Centre d'études et de recherches internationales-Sciences Po
            • : chargé de recherche au C.N.R.S.
            • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

            Classification

            Médias

            Inde, Inde ancienne - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Inde, Inde ancienne

            Inde, empire mogol - crédits : Encyclopædia Universalis France

            Inde, empire mogol

            L'empereur moghol Babur - crédits : IndiaPictures/ UIG/ Getty Images

            L'empereur moghol Babur

            Autres références

            • INDE (Arts et culture) - Les mathématiques

              • Écrit par
              • 5 429 mots
              • 3 médias

              On traitera ici des pratiques et pensées mathématiques qui ont eu cours dans le sous-continent indien – en « Asie du Sud », comme on dit communément dans les pays anglo-saxons –, puisque l’aire géographique concernée couvre tout autant l’Inde que le Pakistan, le Bangladesh, le Bhoutan et l’île de Ceylan...