INDE Les institutions

L’organisation fédérale du territoire

Depuis 2014, l’Union indienne est constituée de vingt-neuf États et de sept territoires de l’Union (Union territories, administrés directement par le gouvernement central). Les différents ajustements et la création de nouveaux États ont fait de l’Inde un État caractérisé par sa capacité d’évolution et d’adaptation. La taille, la démographie et le statut des États varient considérablement. Les territoires de l’Union couvrent une surface limitée : îles, anciennes colonies comme Goa et Pondichéry, la capitale Delhi et la ville de Chandigarh. Par ailleurs, le nord-est du pays et l’État du Jammu-et-Cachemire comprennent des régions autonomes (20 au total), dont le statut est régi par le 6^e amendement de la Constitution. L’existence de ces régions autonomes permet de tenir compte de la diversité ethnique des États concernés. Le Jammu-et-Cachemire, situé sur un territoire disputé entre le Pakistan et l’Inde, bénéficie également d’un régime particulier défini par l’article 370 de la Constitution. Selon celui-ci, en dehors des questions de défense, de communication et de diplomatie, aucune loi du gouvernement de l’Union ne s’applique au Jammu-et-Cachemire.

Il faut rappeler qu’à sa création la république de l’Union indienne était confrontée à la question de l’intégration de grandes provinces héritées de l’administration coloniale et dont le découpage ne suivait aucun fondement socio-culturel. Il y avait également plus de 565 États princiers de taille très variable. Un redécoupage s’imposait donc. À la suite de plusieurs mouvements régionalistes, en particulier de celui défendant la langue télougou dans l’actuel Andhra Pradesh, la cohérence linguistique fut reconnue en 1956 comme critère déterminant par la Commission de réorganisation des États. Cependant, les quatre États les plus récemment créés – Chhattisgarh, Jharkhand et Uttarakhand en 2000 ; Telangana en 2014 – l’ont été en fonction de motifs plus liés à la gouvernance et aux calculs politiciens qu’à des raisons linguistiques ou socio-culturelles – même si celles-ci n’étaient pas inexistantes, particulièrement dans le cas du Jharkhand.

Le hindi et l’anglais sont les langues officielles de l’Union. Les États disposent de dix-neuf langues officielles, auxquelles il faut ajouter six langues dont ils reconnaissent officiellement l’usage.