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ÉLECTRONIQUE INDUSTRIE

L'électronique professionnelle

L'électronique professionnelle est la première à avoir connu un réel développement, d'abord avec les applications militaires de la radio (effectuées par le général Ferrié pendant la Première Guerre mondiale), puis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit, la plupart du temps, de systèmes (associations coordonnées d'équipements pourvus de logiciels d'exploitation adéquats) ou d'équipements, fabriqués en petites quantités, et vendus à des clients de type étatique (nations, constructeurs d'avions de ligne, compagnies aériennes...), très souvent en même temps que la formation du personnel, voire la maintenance. Plus encore, il s'agit assez souvent de systèmes ou d'équipements faits sur mesure et adaptés au client particulier.

Les quantités fabriquées dépassent rarement quelques milliers d'exemplaires, elles sont parfois de quelques unités par an, voire d'un équipement tous les cinq ans. Ces équipements ne peuvent donc pas être fabriqués sur des chaînes entièrement automatiques équipées de machines-transferts ou d'un matériel équivalent, mais demandent plutôt des ateliers flexibles, avec des machines capables de fabriquer dans la même journée différents types de produits. Pour cette raison, et à cause de leur grande sophistication, ils ne peuvent parfois pas avoir la fiabilité des matériels grand public fabriqués à plusieurs millions d'exemplaires par an de façon extrêmement automatisée. En revanche, ils sont très souvent utilisés par du personnel extrêmement compétent, qui a reçu la formation nécessaire pour connaître les équipements en question et savoir s'en servir, en assurer une maintenance préventive (mesures destinées à éviter les pannes) et les dépanner rapidement (par changement de sous-ensembles).

L 'électronique professionnelle d'État concerne à 60 ou 70 p. 100 le domaine militaire. Ses différentes activités sont :

– les communications militaires hertziennes à vue directe, par réflexion sur la troposphère, via des satellites, et la téléphonie associée, qui ont constitué sa première activité ;

– la détection et le contrôle militaire et/ou civil de la navigation ( radars de surface ou radars de surveillance montés sur plates-formes volantes), et les systèmes de manipulation des données correspondantes, avec les « faces parlantes », écrans et informations tabulaires de toute nature permettant aux contrôleurs de diriger les évolutions des avions, navires et autres mobiles ;

– les aides à la navigation (systèmes permettant aux mobiles de se situer géographiquement, à partir d'informations radioélectriques provenant du sol ou de satellites) et à l'atterrissage (aides automatiques comme l'I.L.S. – instrument landing system –, ou les plus récents M.L.S. – microwave landing system –, ou P.A.R. – precision approach radar), permettant à des opérateurs au sol d'aider par la voix les pilotes d'avions à se poser ;

– l'équipement des satellites des systèmes de navigation type G.P.S. Navstar et Galileo, et les systèmes de contrôle et de commande associés ;

– l'équipement des satellites scientifiques et d'application (par exemple, photographie aérienne en visible, infrarouge, radar) ;

– la détection des sous-marins par des sonars actifs (analogues aux radars mais envoyant un signal sonore ou ultrasonore dans l'eau pour récupérer ensuite l'écho renvoyé par le sous-marin) ou passifs (écoutant les bruits émis par les sous-marins pour les analyser ensuite) ;

– l 'armement des avions de combat (radars permettant d'indiquer au pilote la position de l'adversaire et l'aidant à l'attaquer ou à se défendre, radars permettant le vol à basse altitude, imageurs infrarouges, etc.) ;

– l'avionique[...]

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Écrit par

  • : ancien directeur technique général de Thomson et de Thomson-C.S.F. (aujourd'hui Thales)

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André-Marie Ampère - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

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