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ÉLECTRONIQUE INDUSTRIE

Les composants

Les composants étaient initialement des constituants élémentaires que l'on assemblait pour réaliser des fonctions. On a déjà dit que l'évolution de la technique et particulièrement des circuits intégrés avait étendu cette définition à des éléments d'assez petite dimension assurant des fonctions plus ou moins complètes, voire très complexes (microprocesseurs). On a coutume de classer les composants en trois catégories : les tubes à vide, les composants passifs et les semiconducteurs.

Les tubes à vide – auxquels on ajoute parfois certains composants « à l'état solide » à base de semiconducteurs qui assurent aujourd'hui des fonctions effectuées autrefois par des tubes à vide – comportent essentiellement :

– les triodes et tétrodes, utilisées surtout dans les émetteurs lorsqu'on a besoin d'émettre (radiodiffusion, certains accélérateurs de particules) des puissances élevées à faible fréquence (exemple : tétrodes, en ondes longues et courtes, émettant des puissances de l'ordre d'un mégawatt de façon continue) ;

– les diodes et « éclateurs », qui servent d'interrupteurs ultrarapides ;

– les tubes micro-ondes (magnétrons, tubes amplificateurs à champs croisés, tubes à ondes progressives, klystrons), capables d'émettre des puissances élevées en ondes décimétriques et centimétriques (les klystrons sont encore utilisés dans des radars puissants, et ils sont indispensables dans les synchrotrons et autres accélérateurs de particules) ;

– les tubes de prises de vue pour caméra vidéo (vidicons, orthicons, etc.), pour « caméra » à rayons X ;

– leurs homologues à l'état solide [barrettes et « rétines » en silicium à « transfert de charges » pour la détection en lumière visible (photo numérique) et dans le proche infrarouge, en mercure-tellure-cadmium, ou en antimoniure d'indium, en composés III-V à puits quantiques, etc., pour la détection dans l'infrarouge] ;

– les tubes à rayons cathodiques pour oscilloscopes d'instrumentation, pour oscilloscopes radar, et, bien sûr, pour téléviseurs domestiques, et les dispositifs de fonctions analogues à cristaux liquides (LCD, OLED) de toutes dimensions ;

– les dispositifs d'imagerie à plasma et à électroluminescence.

Les composants passifs proprement dits, auxquels on ajoutera les dispositifs électro-acoustiques, comportent essentiellement :

– les résistances, de moins en moins utilisées seules ;

– les condensateurs, parmi lesquels il convient de citer à part les condensateurs d'énergie capables d'emmagasiner des énergies importantes (alors que longtemps on n'a pu guère dépasser un stockage de plus de quelques dizaines de joules par litre, on peut maintenant atteindre quelques centaines de joules par litre) et de les restituer en des temps très brefs (de l'ordre de la microseconde ou moins) ;

– les « supercondensateurs », qui ont des capacités très élevées (de l'ordre du farad) et qui sont intermédiaires entre le condensateur et la batterie ;

– les connecteurs, capables de relier des faisceaux de fils électriques ou de fibres optiques ;

– les dispositifs électro-acoustiques utilisés soit pour fournir des références de fréquence (très stables) soit pour faire du traitement du signal (dispositifs « à onde de surface », en anglais S.A.W., pour surface acoustic waves, encore utilisés) ;

– les dispositifs utilisant du matériau magnétique (tel que des ferrites), pour les déviateurs des tubes cathodiques, ou pour les équipements en micro-ondes.

Même si l'on utilise des rétines d'éléments semiconducteurs dans les dispositifs de prise de vue déjà évoqués, on ne regroupe le plus souvent sous le terme d'industrie des semiconducteurs que ce qui touche aux diodes, transistors et circuits[...]

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Écrit par

  • : ancien directeur technique général de Thomson et de Thomson-C.S.F. (aujourd'hui Thales)

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