INONDATIONS EN FRANCE
Des crues centennales
Ces précipitations, localement exceptionnelles, s’abattant sur des sols déjà saturés par les grandes quantités d’eau de pluie tombées pendant plusieurs mois, ont provoqué des crues centennales sur le bassin du Loing, placé en Vigilance rouge (risque de crue majeure) par Météo-France et le Service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations (SCHAPI) dès le 31 mai à 12 heures. Un maximum de 4,63 mètres était atteint à Nemours (Seine-et-Marne), dans la nuit du 1er au 2 juin, dépassant largement le record de 4,25 mètres enregistré en 1910. À son tour, la Seine atteignit un pic de crue de 6,10 mètres à Paris dans la nuit du 3 au 4 juin, et le fameux zouave du pont de l’Alma (servant de référence pour le niveau des crues de la Seine à Paris) se trouva dans l’eau jusqu’en haut des cuisses. Cette crue printanière se rapprochait ainsi par son ampleur des plus fortes crues hivernales que Paris et sa région ont connues depuis 1900 (8,62 m en 1910 ; 7,32 m en 1924 ; 7,12 m en 1955 et 6,18 m en 1982). La décrue s’est lentement amorcée ensuite mais, sous les pluies orageuses intenses, d’autres débordements de cours d’eau se sont encore produits dans l'est et le nord de la France ainsi que dans le sud des Alpes où il est tombé 97,7 millimètres en une heure à Puget-Théniers.
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
Classification
Médias