INQUILINISME
Association groupant des animaux d'espèce différente en fonction d'une exigence d'ordre uniquement spatial sans qu'intervienne une nécessité d'ordre physiologique : une espèce inquiline cherche dans son hôte un abri. Le poisson Carapus (ancien fierasfer) s'abrite dans une holothurie en pénétrant à reculons dans l'orifice cloacal de l'hôte qu'il a choisi. Des associations analogues s'observent entre poissons et gastéropodes, entre crustacés et bivalves. Des poissons et des crustacés s'abritent dans la cavité palléale des mollusques ; un exemple est donné par les petits crabes du groupe des pinnothères réfugiés dans la cavité palléale des moules.
L'inquilinisme peut se modifier insensiblement et conduire au parasitisme ; c'est le cas de copépodes qui se trouvent dans la chambre branchiale d'une ascidie ; ils se nourrissent des animalcules et des particules alimentaires apportés par le courant d'eau de l'ascidie. D'autres espèces de copépodes émigrent dans l'estomac ou dans les tubes épicardiques et deviennent d'authentiques parasites ; leur appareil buccal est transformé pour sucer les aliments liquides empruntés à l'hôte. La dégradation anatomique de plus en plus accentuée des inquilins les transforme en parasites.
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Écrit par
- Andrée TÉTRY : membre de l'Académie nationale de Metz, directrice honoraire à l'École pratique des hautes études, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
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