INRIA
Établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) placé sous la double tutelle des ministères chargés de la Recherche et de l’Industrie, Inria est l’institut français de recherche entièrement dédié aux sciences du numérique. Il a été fondé en 1967 d’abord sous le nom d’IRIA (Institut de recherche en informatique et en automatique) puis il a pris celui d’INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique) en 1979. Sa graphie actuelle, Inria, date de 2011.
Inria est organisé en « équipes-projets ». Travaillant en étroite collaboration avec les universités, les écoles et autres EPST au premier rang desquels le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), il rassemble des chercheurs aux compétences complémentaires autour d’un projet scientifique donné, à durée de vie limitée (douze ans) et évalué tous les quatre ans par des pairs internationaux. À l’origine de nombreuses innovations créatrices de valeur et d’emplois, Inria transfère vers les entreprises ses résultats et ses compétences, dans des domaines tels que la biologie et la santé, l’usine du futur, les transports, l’énergie, la communication, la ville intelligente, la sécurité et la protection de la vie privée.
Un point d’histoire
Créé en 1967 dans le cadre du plan Calcul – lancé l’année précédente par Charles de Gaulle pour assurer l’indépendance de la France en matière de superordinateurs –, l’IRIA a immédiatement joué un rôle important dans le tissu français de la recherche et de l’innovation. Des présidents visionnaires ont réussi à rassembler des mathématiciens et des informaticiens dans une culture de projets alliant le questionnement scientifique au meilleur niveau mondial et l’objectif de transfert technologique et de partenariat industriel. En témoigne le projet Cyclades, qui a étudié dans les années 1970 la mise au point du routage par paquets qui a fait le succès d’Internet. C’est l’un de ses présidents, Jacques-Louis Lions, qui a fixé, au début des années 1980, l’organisation en équipes-projets qui perdure aujourd’hui et qui fait l’originalité, l’agilité (renouvellement des projets tous les douze ans) et la force d’Inria. Depuis Rocquencourt (Yvelines), son tout premier centre et son siège, Inria s’est développé sur le territoire français, avec l’ouverture de sept autres centres : Rennes-Bretagne Atlantique (1980), Sophia Antipolis–Méditerranée (1983), Nancy-Grand Est (1992), Grenoble–Rhône-Alpes (1996) puis en 2008 Bordeaux–Sud-Ouest, Lille-Nord Europe et Saclay–Île-de-France. À l’approche de son cinquantième anniversaire, un cycle s’est terminé puisque, le 1er janvier 2016, le centre Inria de Rocquencourt a déménagé pour devenir le centre Inria de Paris afin d’être au plus près de ses partenaires universitaires parisiens et de son écosystème d’innovation.
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Écrit par
- Gérard GIRAUDON : directeur de recherche de classe exceptionnelle, directeur du centre de recherche de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique de Sophia Antipolis-Méditerranée
Classification
Média
Autres références
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KAHN GILLES (1946-2006)
- Écrit par Gérard GIRAUDON et Gérard HUET
- 1 002 mots
- 1 média
...avril 1946 à Paris, étudie à l'université Stanford de 1968 à 1971. Il est alors recruté au Commissariat à l’énergie atomique (C.E.A.) et rejoint en 1972 l'Institut de recherche en informatique et en automatique (I.R.I.A., qui deviendra en 1979 l’I.N.R.I.A., Institut national de recherche en informatique...