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INSTAURATION DE LA DÉMOCRATIE À ATHÈNES

Après le départ d'Athènes du tyran Hippias, second fils de Pisistrate, en — 510, les réformes radicales proposées par Clisthène, membre de la famille aristocratique des Alcméonides, mais chef du parti progressiste, sont adoptées. À l'ancienne structure clanique de la société, cantonnée désormais au domaine religieux, se substitue une organisation administrative à trois niveaux, dont la pondération complexe assure l'équilibre social du corps civique, où la plupart des magistratures, annuelles, sont tirées au sort : les dèmes, environ cent quarante communes, sont regroupés en trittyes, composées chacune de trois groupes de communes : de la côte, de la campagne et de la ville ; ces trente trittyes forment elles-mêmes dix tribus. L'ostracisme – bannissement pour dix ans d'un citoyen jugé dangereux – est destiné à prévenir toute velléité de tyrannie. L'égalité (isonomia) ainsi instaurée sera perfectionnée tout au long du ve siècle.

— Bernard HOLTZMANN

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Écrit par

  • : ancien membre de l'École française d'Athènes, professeur émérite d'archéologie grecque à l'université de Paris-X-Nanterre

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