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INSTITUT NATIONAL D'HISTOIRE DE L'ART (INHA)

Allier patrimoine et recherche

Salle Labrouste, bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art - crédits : © INHA, photo Laszlo Horvath

Salle Labrouste, bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art

En 1999 est créée l’Association de préfiguration de l’INHA, dont la présidence est confiée à l’archéologue Alain Schnapp, qui lance les premières manifestations concrètes de l’Institut et commence à recruter des équipes. Cette association laisse bientôt la place à l’INHA en tant que tel, créé par décret le 14 juillet 2001 sous la forme d’un établissement public placé sous la tutelle conjointe des ministères chargés de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Culture. Cet établissement est installé à la fois sur le site Richelieu et sur le site adjacent de la galerie Colbert. Il comprend une bibliothèque et un centre de recherches qui embrassent toutes les dimensions de l’histoire de l’art, y compris celles qui touchent à des disciplines connexes comme l’archéologie et les arts du spectacle, et gère le site Colbert où il accueille dans une « maison » commune – selon les vœux de Chastel – l’Institut national du patrimoine, des laboratoires de recherche, des sociétés savantes, des revues et les enseignements de master et de doctorat en histoire de l’art des universités d’Île-de-France. Ses objets ne sont limités ni chronologiquement ni géographiquement, faisant droit à toutes les tendances de la discipline et dépassant le « morcellement administratif et disciplinaire » propre à la France dans ce domaine. La bibliothèque a trouvé en 2016 sa localisation définitive dans la salle Labrouste, ancienne salle de lecture de la Bibliothèque nationale, créée entre 1859 et 1868 par l’architecte dont elle porte le nom, et dans le magasin central attenant : devenue la plus grande bibliothèque d’histoire de l’art au monde, elle réunit les collections de la BAA et de la BCMN ; elle intègre également celles des Archives de la critique d’art, qui demeurent à Rennes.

Les programmes de recherche, sans « se substituer aux équipes de recherche et aux centres de documentation existants […] ouvrent de nouveaux champs d’investigation et fournissent de nouveaux instruments de travail à l’ensemble de la communauté des chercheurs » (Nouvelles de l’INHA, mars 2000), y compris à partir de l’étude des collections de l’INHA. Ils sont menés par des équipes constituées d’universitaires, de conservateurs du patrimoine et de personnels du CNRS, assistés de doctorants dont ils assurent la formation. L’INHA exerce une triple mission, au niveau national aussi bien qu’international : l’accroissement des connaissances dans le domaine de l’histoire de l’art et du patrimoine, leur diffusion (y compris par la formation), et la gestion et l’enrichissement de sa bibliothèque, au service d’une large communauté. Ses initiatives publiques – notamment le Festival de l’histoire de l’art (créé en 2010), dont il assure la direction scientifique – répondent à la prise de conscience que l’histoire de l’art pourrait et devrait être un véritable outil citoyen.

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Écrit par

  • : professeur d'histoire de l'art, École normale supérieure de Lyon, directeur de l'Institut national d'histoire de l'art, Paris

Classification

Média

Salle Labrouste, bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art - crédits : © INHA, photo Laszlo Horvath

Salle Labrouste, bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art

Autres références

  • CHASTEL ANDRÉ (1912-1990)

    • Écrit par
    • 1 361 mots
    ...situation de l'histoire de l'art en France remis au Premier ministre en 1983 (publié en 1984 par la Revue de l'art, no 63) et qui a abouti en 2001 à lacréation de l'Institut national d'histoire de l'art (I.N.H.A.), un centre d'étude capable de répondre efficacement aux besoins des chercheurs.