INSTITUT PASTEUR
Mise en œuvre des missions actuelles
La recherche
L'effectif de l'Institut Pasteur, ou plutôt de personnels travaillant sur le campus, est de l'ordre de 2 700 personnes, de plus de 50 nationalités différentes, et dont 1 000 sont élèves des différents cours et stagiaires, souvent pour des périodes de courte durée. Une partie des chercheurs et du personnel administratif et technique vient du CNRS, de l'INSERM et de l'Université. Une centaine d’unités de recherche et environ vingt plates-formes technologiques sont réparties au sein de dix départements de recherche, chacun correspondant à un type majeur d'activité scientifique (neurosciences, virologie, biologie du développement, etc.). À peu près tous les thèmes de la biologie contemporaine sont représentés par au moins une unité de recherche, ce qui traduit une dispersion certaine des activités de l’Institut. Les personnels scientifiques sont situés à l'intérieur d'une hiérarchie calquée sur celle des organismes de recherche d'État, mais sans correspondance de statut. Les unités sont créées après évaluation de leurs projets pour des périodes de quatre ans, renouvelables actuellement trois fois, avant demande de refondation. Les embauches de personnels scientifiques sont soumises à appel d'offres extérieur. L'Institut Pasteur produit entre 850 et 1 000 articles par an. Bien que cela soit difficile à apprécier sereinement, l'institut ISI de Philadelphie le situe par bibliométrie parmi les meilleurs en microbiologie et à un moindre degré en immunologie. Les études de bibliométrie menées par l'INSERM confirment ce haut niveau de qualité en France par rapport aux autres organismes de recherche dans ces mêmes disciplines. Une analyse plus fine montre cependant que les travaux de qualité sont très liés aux personnes et ne concernent pas de façon équivalente tous les laboratoires.
L'enseignement
Le premier cours (microbie technique) a été donné en 1889 sous la direction d'Émile Roux. Depuis cette époque, l'enseignement est assuré à toute personne possédant les diplômes nécessaires, de quelque nationalité qu'elle soit. Longtemps, le titre de « diplômé de l'Institut Pasteur » parlait de lui-même. Or de nombreux enseignements ayant été montés ensuite par les universités et les facultés de médecine, l'Institut Pasteur, structure privée sans autorité à délivrer les diplômes universitaires, s'est associé, pour la plupart de ses enseignements, à des structures universitaires qui délivrent un diplôme conjoint.
Actuellement, les cours assurés par l'Institut Pasteur correspondent à plusieurs niveaux d'enseignement. D'une part, les modules d'école doctorale font partie intégrante de diverses écoles doctorales universitaires de Paris et de l'Île-de-France. D'autres sont intégrés au cycle de master 2 de ces mêmes universités. Les enseignements de niveau supérieur, dont certains n'existent qu'à l'Institut Pasteur, sont enfin organisés le plus souvent également en collaboration avec des universités d'Île-de-France. Ils se répartissent selon quatre thématiques : épidémiologie et santé publique, mécanismes du vivant, biologie des microorganismes et autres cours plus circonstanciels.
La santé publique
Le secteur de la santé publique est certainement la mission traditionnelle de l'Institut qui est la plus faiblement remplie. Actuellement, l'activité médicale stricto sensu est assurée par un centre médical, qui assure des consultations de toutes les spécialités avec un accent mis sur la médecine des voyages et la médecine tropicale. Un enseignement de santé publique est assuré dans un cadre plutôt épidémiologique. Enfin, quatorze centres de référence et plusieurs centres collaborateurs de l'OMS, véritables centrales[...]
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Écrit par
- Gabriel GACHELIN : chercheur en histoire des sciences, université Paris VII-Denis-Diderot, ancien chef de service à l'Institut Pasteur
Classification
Médias
Autres références
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