INSURRECTION ANTI-ESPAGNOLE EN HOLLANDE
Depuis les années 1530, la politique habsbourgeoise de réduction des libertés locales et la persécution antiprotestante créent un fort mécontentement dans les dix-sept provinces des Pays-Bas. En 1564, une première opposition, menée par de grands seigneurs catholiques (comte d'Egmont, Guillaume d'Orange) obtient le départ du cardinal Granvelle, relais du centralisme espagnol. Mais, débordée par une crise iconoclaste calviniste (1566), elle est décrédibilisée, tandis que Philippe II d'Espagne envoie l'armée du duc d'Albe rétablir l'ordre. Celui-ci renforce l'emprise fiscale du pouvoir central et annihile toute opposition, à l'exception de deux pôles : les corsaires protestants en mer du Nord (ou Gueux de mer) et Guillaume d'Orange, réfugié en Allemagne, qui cherche l'appui des huguenots français. En 1572, la prise du port de La Brielle par les Gueux de mer donne le signal de l'insurrection. Bientôt menée par Guillaume d'Orange devenu calviniste, la révolte, ancrée dans le Nord, ne peut être réduite par Philippe II. Dès 1579, une sécession de fait existe entre le Sud catholique et pro-espagnol et les provinces du Nord majoritairement protestantes, qui proclameront leur indépendance sous le nom de Provinces-Unies.
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Écrit par
- Vincent GOURDON : agrégé et docteur en histoire, chercheur au C.N.R.S.
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Média