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INTERACTIONS, écologie

La science écologique a reçu un tel accueil auprès du public qu'on la confond souvent avec la mouvance politique, le même mot écologie désignant en français la science et l'idéologie. Cette science, dont Darwin par ses recherches sur les vers de terre (1881) est l'un des pionniers, est à la fois vieille de plus d'un siècle et pleine d'avenir par ses implications sociales, l'homme étant en train de bouleverser les équilibres de la planète. Or le concept d'interactions se trouve au cœur de l'écologie.

Un élément clé de l'écologie

Cette science de l'habitat (sens étymologique du mot écologie) étudie les conditions d'existence des êtres vivants, homme compris, et leurs interactions entre eux (facteurs biotiques) comme avec le milieu physique (facteurs abiotiques). La superficie de notre planète (biosphère) héberge des êtres vivants constitués en communautés de plantes et d'animaux (biocénoses) qui se développent sur différents substrats (biotopes). L'association d'une communauté vivante et de son environnement physico-chimique représente une unité fonctionnelle (écosystème) dans laquelle les transferts de matières et d'énergie sont perpétuels entre les individus d'une même espèce (interactions intraspécifiques) et entre les espèces (interactions interspécifiques).

Par-delà la vision idyllique d'une harmonie naturelle ou au contraire celle, tout aussi idéologique, d'une lutte de tous contre tous, la réalité des interactions biologiques s'avère beaucoup plus complexe et subtile. L'action de la lumière, du sol, de l'eau ou de la température sur une plante est facile à appréhender car elle est déterminante dans la production de matières nutritives par suite de l'activité photosynthétique. La notion de facteur limitant qui en découle est aussi aisée à cerner car elle est liée aux besoins de cette plante qui, s'ils ne sont pas satisfaits, peuvent stopper son développement. La notion d'interaction interspécifique est déjà plus difficile à comprendre. Bien qu'on conçoive aisément les relations prédateur-proie, celles-ci posent pourtant déjà des problèmes énergétiques – les espèces-proies, souvent herbivores, exploitant la production primaire – et donc d'équilibre entre la taille des populations de « mangeurs » et de « mangés », ces derniers étant nécessairement plus nombreux (concept de pyramide écologique). Mais si les écologues parlent plutôt de réseaux trophiques que de chaîne alimentaire, c'est pour rappeler que les interactions peuvent ne pas être linéaires, un mangeur pouvant à son tour être mangé ou se nourrir à la fois de végétaux et d'animaux.

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