INTERNET DES OBJETS
Fonctionnement des objets connectés
Les technologies des objets connectés sont essentiellement structurées selon trois fonctions de base : l'identification, la mesure et la communication. Elles sont complétées par des méthodes d’analyses déportées sur des machines plus puissantes et parfois par des capacités d’actions physiques.
Chaque objet connecté est doté d'une série d'identifiants uniques qui permettent de le reconnaître sur le réseau, mais aussi dans le monde physique. L’objet physique peut par exemple être reconnu par un identifiant RFID (radio frequency identification) ou un code visuel lisible automatiquement par les machines (code-barre, QR Code…). Sur le réseau, le système d'adressage de l'Internet (IPv6 pour Internet Protocol version 6) a été adopté, en particulier pour pouvoir accueillir un nombre considérable – voire des centaines de milliards – d'objets connectés. L'objet connecté recueille des informations présentes dans l'environnement au moyen de divers instruments, tels que caméra, microphone, accéléromètre, gyroscope, thermomètre, GPS... L'enjeu est de rendre tous ces capteurs de plus en plus petits et de moins en moins gourmands en énergie de manière à pouvoir les intégrer dans un nombre croissant de dispositifs.
Enfin, l'objet connecté doit pouvoir transmettre les informations qu’il a obtenues en utilisant un protocole de réseau comme le Bluetooth ou le WiFi. Un des enjeux des réseaux téléphoniques comme la 5G est de permettre des communications à plus haut débit entre les objets connectés, ouvrant la voie à des formes de communication en temps réel, notamment pour les flux vidéo.
Les données ainsi récoltées sont stockées et analysées non pas sur l’objet lui-même, mais sur des serveurs plus puissants connectés à l'Internet. Les techniques d'intelligence artificielle adaptées à ce big data de données personnelles développent de nouvelles formes d'analyses, d'identification de motifs et de profils. Dans certains cas, les résultats de l'analyse sont renvoyés vers l'objet qui peut ainsi lui-même bénéficier de services de traitement de données déportés pour agir de manière pertinente dans son environnement.
Les progrès des technologies robotiques permettent enfin de doter les objets de moyens mécaniques d’actions et d'envisager des familles de dispositifs intermédiaires qui, sans avoir l'apparence de robots, peuvent néanmoins se déplacer, se transformer et agir sur leur environnement, ainsi les aspirateurs autonomes ou les salles de conférences capables de se reconfigurer en changeant de disposition sans intervention humaine. On parle de robotisation des objets.
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Écrit par
- Frédéric KAPLAN : professeur, directeur du Digital humanities institute à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse)
Classification
Média