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INTERRUPTION DU PROCESSUS DÉMOCRATIQUE EN ALGÉRIE

L'introduction du multipartisme en Algérie, à la suite des émeutes d'octobre 1988, a projeté le Front islamique du salut (F.I.S.) sur le devant de la scène politique. Au premier tour des premières élections législatives pluralistes depuis l'indépendance, ce parti, qui prône l'instauration d'un État islamique, devance largement le Front de libération nationale, ex-parti unique. L'armée, qui contrôle le pouvoir, intervient alors. En janvier 1992, elle force le président Chadli à démissionner et suspend le processus électoral. La dissolution du F.I.S. et l'arrestation de ses dirigeants rejettent les islamistes dans la clandestinité. L'assassinat du président Boudiaf, en juin 1992, marque le début de violences qui tourneront bientôt à la terreur aveugle, faisant des dizaines de milliers de victimes, en majorité des civils. Sous la présidence du général Liamine Zeroual, l'État essaie de restaurer sa force et sa légitimité. Mais les dissensions, tant au sein de la classe politique que du camp islamiste, font échouer les tentatives de dialogue. Malgré ses promesses de « concorde civile » et les espoirs qu'elles suscitent, Abdelaziz Bouteflika, élu en 1999, se révèle incapable de conduire un processus de démocratisation de la société politique.

— Christophe PÉRY

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Écrit par

  • : diplômé d'études approfondies en relations internationales

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