IONOGRAMME
Mesure des substances ionisées dissoutes dans les fluides de l'organisme. On établit habituellement en clinique des ionogrammes sanguin (ou plus exactement plasmatique) et urinaire. Les concentrations des différents ions sont exprimées en milliéquivalent par litre de plasma (mEq/l). Le total des cations électropositifs égale toujours celui des anions électronégatifs. La composition moyenne d'un ionogramme plasmatique normal est de :
Cations : Na+, 143 ; Ca++, 5 ; Mg++, 2 ; K+, 4.
Anions : Cl—, 103 ; HCO3—, 26 ; protéines, 16 ; sulfates, 1 ; phosphates, 2 ; « indosés » anioniques, 6.
Les mesures du ionogramme sanguin et urinaire font partie des examens de routine qui sont effectués actuellement grâce à des procédés automatisés rapides et extrêmement fiables. On mesure habituellement Na+, K+, Ca+ pour les cations, Cl— et HCO3—, ainsi que les protéines pour les anions (les protéines sont exprimées en grammes par litre dans le système international : 80 g/l valent 16 mEq/l). Les autres ions n'entraînant que des perturbations en général négligeables ne sont pas habituellement dosés.
Pour interpréter l'ionogramme plasmatique, il faut savoir que le taux de chaque ion sanguin dépend de mécanismes régulateurs particuliers (métabolisme hydrominéral). La mesure du ionogramme plasmatique est précieuse dans nombre de désordres métaboliques (déshydratation, natrémie, kaliémie). Les données du ionogramme ne représentent cependant que des concentrations et ne renseignent que tout à fait imparfaitement sur la teneur de l'organisme pour l'ion considéré du fait que les quantités globales entrant en ligne de compte ne peuvent être mesurées par des moyens simples.
L'ionogramme urinaire, où l'on ne mesure habituellement que la natriurie et la kaliurie, est un complément indispensable du ionogramme plasmatique pour comprendre les différentes perturbations hydroélectrolytiques rencontrées en clinique. Les mesures sont exprimées en mEq/l d'urine, mais il est essentiel de connaître le débit urinaire, afin d'estimer les pertes quotidiennes des ions. Chez un sujet sain, les données du ionogramme urinaire sont variables et dépendent des apports alimentaires avec lesquels elles sont en équilibre. En pathologie, les variations du ionogramme urinaire sont encore plus considérables et ne sauraient être schématisées.
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Écrit par
- François BOURNÉRIAS : docteur en médecine
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