IRAN Géologie
La géologie de l'Iran : un excellent exemple de formation des chaînes de montagnes
La dérive de l'Afrique et de l'Arabie en direction de l'Eurasie est à l'origine des chaînes de montagnes du territoire iranien. Ces dernières se sont édifiées aux dépens des bordures des deux continents concernés, des zones océaniques anciennes qui les séparaient et de celles qui sont apparues au Secondaire, isolant par rifting des fragments continentaux.
Le début de cette histoire remonte au Paléozoïque, où la quasi-totalité de l'Iran appartenait au Gondwana et se trouvait très au sud de sa position actuelle, séparée de la région de la mer Caspienne et du Kopet-Dag par un domaine océanique paléotéthysien.
Un premier événement majeur intervient au cours du Trias : le découpage par rifting de la bordure gondwanienne. Ainsi se séparent tous les blocs du domaine médian (Elbourz, Iran central, Lut, zone de Sanendadj-Sirjan). La Néotéthys est alors en pleine expansion, et ces blocs médians vont aller s'accoler à la bordure européenne, se déformant et écrasant la Paléotéthys. La grande coupure est alors au niveau de la Néotéthys (ophiolites du Zagros).
La fin du Crétacé est la seconde période clef : la Néotéthys se trouve comprimée et se referme (charriage des ophiolites), les blocs se déforment et se réajustent (déchirures le long des zones de coloured melanges).
À la fin de l'Éocène et à l'Oligocène, on arrive à une situation de collision continentale : les domaines océaniques sont fermés (fig. 2), à l'exception de la mer d'Oman (et de l'océan Indien), qui s'est formée au départ de l'Inde et face à laquelle se trouvent les chaînes du Makrān et du Baloutchistan, en position d'arc insulaire.
Au cours du Néogène et jusqu'à la période actuelle, la constriction se poursuit, amplifiée par l'ouverture de la mer Rouge : ainsi naissent au Plio-Quaternaire des charriages, comme celui du domaine métamorphique du Zagros, le plissement du Zagros et du Kopet-Dag. De grandes fractures à jeu coulissant se développent (grandes failles du Zagros ou du Dacht-e Kavir), accompagnées d'une activité sismique importante qui persiste de nos jours et se continuera aussi longtemps que l'Afrique et l'Eurasie se rapprocheront.
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Écrit par
- Jean BRAUD : docteur ès sciences, maître de conférences à l'université de Paris-Sud, Orsay
Classification
Médias
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