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ISMAËL

Nom (en hébreu, Yishma-El : « Dieu entend ») du fils que le patriarche Abraham eut avec son esclave Agar. Le livre de la Genèse l'explique par cette phrase placée dans la bouche de l'« ange de Yahvé » : « [...] tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom d'Ismaël, car Yahvé a entendu ta détresse » (xvi, 11). Selon le récit biblique, Ismaël fut répudié par son père en même temps que sa mère et chassé dans le désert de Pharan. Il est reconnu comme l'ancêtre éponyme des Ismaélites (une ville égyptienne porte encore le nom d'Ismaïlia), c'est-à-dire des Arabes. Un point important à relever dans la légende biblique d'Ismaël est l'insistance sur le mélange du sang égyptien avec des éléments nomades. Agar, la mère, est égyptienne (Genèse, xvi, 1 [document J] ; xxi, 1 [E]) et Ismaël épouse une Égyptienne (xxi, 21), ce qui s'accorde avec l'histoire des longues relations entre les Bédouins et les Égyptiens. La descendance d'Ismaël, selon la Genèse (xxv, 12-18), est constituée par les tribus bédouines qui se meuvent sur un vaste territoire, la totalité du désert du Nord-Ouest arabique.

Ismaël est aussi le nom du fils de Nathanias, de race royale, qui assassina Godolias, le gouverneur établi par Nabuchodonosor sur les populations demeurées en territoire judéen au moment de l'Exil (II Rois, xxv, 22-26 ; Jérémie, xli, 1). Plus tard, dans le judaïsme, on institua un jeûne de septembre, le septième mois, pour commémorer ce meurtre.

— André PAUL

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