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STAROV IVAN EGOROVITCH (1745-1808)

À l'époque où l'Italien Giacomo Quarenghi et l'Écossais Charles Cameron se partageaient les grands travaux de Saint-Pétersbourg et des environs, Starov apparaît, avec N. A. Lvov et F. I. Volkhov, comme un des tout premiers architectes néo-classiques du règne de Catherine II. Moscovite d'origine, comme son contemporain V. Bajenov (qui fera une brillante carrière à Moscou), Starov se fixe à Saint-Pétersbourg, où il entre, en 1758, comme élève à l'Académie impériale. Après un long séjour en Europe occidentale (1762-1768), où il étudie principalement à Paris, dans l'atelier de Charles De Wailly, Starov retourne à Saint-Pétersbourg, où il reçoit de nombreuses commandes. Reflétant les nouveaux modes de composition et de décoration à l'antique, le style de Starov dénote une application un peu trop fidèle dans la transcription des modèles occidentaux. Deux édifices cependant soutiennent la comparaison avec les œuvres, toujours un peu sèches, de Quarenghi : la cathédrale de la Trinité, au couvent de Saint-Alexandre-Nevski (1776-1790), et, surtout, le palais de Tauride (1782-1789) édifié pour le prince Potemkine, favori de la tsarine. D'une inspiration palladienne très alourdie, les édifices de Starov n'ont pas encore cette liberté d'invention qui caractérisera l'architecture russe du début du xixe siècle et qui transformera Saint-Pétersbourg en un immense et audacieux ensemble urbain néo-classique.

— Daniel RABREAU

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-I-Sorbonne, directeur du centre Ledoux

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