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JACQUES III (1452-1488) roi d'Écosse (1460-1488)

Fils de Jacques II Stuart, Jacques III succéda à son père en 1460, à l'âge de huit ans. Pendant sa minorité, les affaires du royaume furent dirigées par la sage expérience de l'archevêque James Kennedy. À la mort de ce dernier, l'influence de Gilbert Kennedy, frère du prélat, fut impuissante à contenir les ambitions de sir Alexander Boyd qui mit la monarchie écossaise en tutelle avant de tomber en disgrâce, d'être condamné à mort et exécuté. Après la chute des Boyd, Jacques III prit la tête du gouvernement. Il n'avait aucune des qualités qui font un grand roi. Walter Scott a laissé de lui un portrait peu flatteur : « Il était craintif, grand défaut dans un siècle belliqueux, et sa poltronnerie lui faisait soupçonner sans cesse tous ceux qui l'entouraient, et particulièrement ses deux frères. Il tenait beaucoup à l'argent, ce qui l'empêchait de se montrer généreux à l'égard des grands de sa cour, seul moyen de s'assurer leur attachement ; il cherchait, au contraire, à augmenter ses richesses en empiétant sur les droits des prêtres et des laïcs, ce qui lui attira tout à la fois la haine et le mépris. » Son frère, le comte de Mar, fut sauvagement assassiné sur ses ordres. Un autre de ses frères, le duc d'Albany, parvint à s'enfuir avant de connaître le même sort. En 1482, Édouard IV fit des préparatifs pour envahir l'Écosse. Jacques III rameuta aussitôt le ban et l'arrière-ban de son royaume. Les turbulents barons écossais en profitèrent pour placer le roi en résidence surveillée dans son château d'Édimbourg après avoir mis à mort ses favoris. Après le rétablissement de la paix, Jacques III fut remis en liberté. Il retomba aussitôt dans ses errements, offensant et pressurant le peuple et les nobles. Une ligue se forma contre lui et s'assura de la personne du fils héritier, le futur Jacques IV. Le roi leur livra bataille le 18 juin 1488, à proximité de Stirling. Il périt assassiné alors qu'il tentait de fuir le champ de bataille où ses troupes se faisaient tailler en pièces.

— Pierre JOANNON

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Écrit par

  • : historien, docteur en droit, docteur honoris causa de la National University of Ireland et de l'université d'Ulster (Royaume-Uni)

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