Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

JAMES-WEBB, télescope spatial

Pourquoi observer dans l’infrarouge ?

Les observations dans l’infrarouge donnent accès aux objets très lointains, mais pas uniquement. Elles permettent aussi de détecter et d’étudier des objets relativement froids à travers leur émission thermique. En effet, d’après la loi de Planck, tout corps émet de la lumière dont le pic d’émission dépend de la température. Ainsi, un astre d’une température de 5 500 0C, comme le Soleil, rayonne en lumière visible. Avec une température de 2 550 0C, une petite étoile comme Trappist-1, par exemple, émet principalement dans l’infrarouge proche, et une planète comme la Terre, avec une température de 15 0C, dans l’infrarouge moyen (à 10 µm de longueur d’onde). La lumière infrarouge a également la propriété de traverser les nuages en étant bien moins absorbée que la lumière visible. On peut ainsi voir ce qui se passe derrière certains nuages, alors qu’ils sont opaques à la lumière visible, ou pénétrer dans des nuages de gaz et de poussière où se forment les étoiles.

Les difficultés de mise en œuvre du JWST – qui n’a par ailleurs aucun concurrent – n’ont pas entamé son potentiel scientifique. Au contraire… Ainsi, l’étude des exoplanètes, qui ne pouvait figurer au projet lors de son élaboration – la première, 51 Pegasi b, a été découverte en 1995 –, est devenue un objectif majeur, particulièrement axé sur la caractérisation de l’atmosphère de ces planètes, riches en molécules ayant des signatures spectrales dans l’infrarouge.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : docteur en physique, chef du département d'astrophysique, Commissariat à l'énergie atomique (CEA)

Classification

Médias

Première image profonde prise par le télescope James-Webb - crédits : NASA, ESA, CSA, STScI

Première image profonde prise par le télescope James-Webb

Deux images d’une même région du grand nuage de Magellan - crédits : Spitzer: NASA/ JPL-Caltech ; MIRI: NASA/ ESA/ CSA/ STScI

Deux images d’une même région du grand nuage de Magellan

Autres références

  • DÉCOUVERTE DES EXOPLANÈTES

    • Écrit par
    • 666 mots

    La première exoplanète, c’est-à-dire gravitant autour d'une étoile autre que le Soleil, est découverte en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz, de l'Observatoire de Genève, qui présentent les résultats de leurs observations le 6 octobre 1995, lors d'un congrès scientifique à Florence,...

  • EXOPLANÈTES ou PLANÈTES EXTRASOLAIRES

    • Écrit par et
    • 6 339 mots
    • 6 médias
    ...mal connue et celle de planètes semblables à la Terre est encore à découvrir. De longues années d’observations spectroscopiques avec les grands télescopes au sol, ou destélescopes spatiaux comme le James Webb Space Telescope (JWST, lancé en 2021), seront nécessaires pour analyser ces atmosphères.
  • HUBBLE, télescope spatial

    • Écrit par
    • 2 237 mots
    • 4 médias
    Son successeur, le télescope spatial James-Webb (James Webb Space Telescope ou JWST), a été lancé en 2021. Pourvu d’un miroir segmenté de 6,5 mètres de diamètre, il observera uniquement dans l’infrarouge proche et moyen, venant ainsi compléter les observations des grands télescopes terrestres développés...
  • SATURNE (anneaux et satellites)

    • Écrit par
    • 7 019 mots
    • 18 médias
    ...dizaines de sites à la surface de ce satellite et parcourra plus de 170 kilomètres. Des observations à partir d’observatoires en orbite terrestre, comme le télescope spatial James-Webb (James Webb Space Telescope ou JWST, avec une mise en orbite en 2021), ou au sol, comme le futur télescope géant européen...