JAMES-WEBB, télescope spatial
Du lancement à sa mise en service
Après un dernier retard dû à la météorologie, James-Webb a été lancé le 25 décembre 2021 par une fusée Ariane-5 depuis le Centre spatial guyanais (CSG). Cette phase s’est parfaitement déroulée, si bien qu’il n’y a pas eu besoin de tout l’ergol réservé pour ajuster la trajectoire. Les réserves d’ergol du JWST sont suffisantes pour assurer son maintien sur orbite pendant plus de vingt ans (soit deux fois plus que prévu).
Les deux semaines suivant le lancement ont été consacrées aux différentes étapes de déploiement du télescope. Tout s’est enchaîné comme prévu. Déplier et tendre les cinq couches de Kapton (polymère à base d’imide) constituant le bouclier thermique a constitué une grande première dans le domaine spatial. Ce bouclier assure pleinement son rôle puisque le télescope et trois de ses instruments ont atteint la température souhaitée de –236 0C.
Vingt-neuf jours après le lancement, le télescope est parvenu au point de Lagrange L2 et s’est mis en orbite autour de celui-ci.
Les trois mois suivants (février, mars et avril 2022) ont été principalement dédiés au réglage optique du télescope. Il a fallu ajuster la forme de chacun des 18 miroirs hexagonaux pour que les images fournies par chacun d’eux se superposent afin d’obtenir une image finale équivalente à celle d’un télescope de 6,5 mètres de diamètre. La qualité de l’image obtenue dépasse la spécification puisqu’elle est seulement limitée sur tout le domaine infrarouge par un phénomène physique incontournable : la diffraction.
Les mois de mai et juin ont été consacrés à la détermination des performances des instruments qui, elles aussi, sont meilleures que ce qui avait été annoncé.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Pierre-Olivier LAGAGE : docteur en physique, chef du département d'astrophysique, Commissariat à l'énergie atomique (CEA)
Classification
Médias
Première image profonde prise par le télescope James-Webb
NASA, ESA, CSA, STScI
Deux images d’une même région du grand nuage de Magellan
Spitzer: NASA/ JPL-Caltech ; MIRI: NASA/ ESA/ CSA/ STScI
Autres références
-
DÉCOUVERTE DES EXOPLANÈTES
- Écrit par James LEQUEUX
- 666 mots
La première exoplanète, c’est-à-dire gravitant autour d'une étoile autre que le Soleil, est découverte en 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz, de l'Observatoire de Genève, qui présentent les résultats de leurs observations le 6 octobre 1995, lors d'un congrès scientifique à Florence,...
-
EXOPLANÈTES ou PLANÈTES EXTRASOLAIRES
- Écrit par Anne-Marie LAGRANGE et Pierre LÉNA
- 6 339 mots
- 6 médias
...mal connue et celle de planètes semblables à la Terre est encore à découvrir. De longues années d’observations spectroscopiques avec les grands télescopes au sol, ou destélescopes spatiaux comme le James Webb Space Telescope (JWST, lancé en 2021), seront nécessaires pour analyser ces atmosphères. -
HUBBLE, télescope spatial
- Écrit par Hakim ATEK
- 2 237 mots
- 4 médias
Son successeur, le télescope spatial James-Webb (James Webb Space Telescope ou JWST), a été lancé en 2021. Pourvu d’un miroir segmenté de 6,5 mètres de diamètre, il observera uniquement dans l’infrarouge proche et moyen, venant ainsi compléter les observations des grands télescopes terrestres développés... -
SATURNE (anneaux et satellites)
- Écrit par Bruno BÉZARD
- 7 019 mots
- 18 médias
...dizaines de sites à la surface de ce satellite et parcourra plus de 170 kilomètres. Des observations à partir d’observatoires en orbite terrestre, comme le télescope spatial James-Webb (James Webb Space Telescope ou JWST, avec une mise en orbite en 2021), ou au sol, comme le futur télescope géant européen...
