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MORSZTYN JAN ANDRZEJ (1613-1693)

Rhétorique et politique

Au moment où, les guerres suédoises terminées, la Cour s'efforce en vain d'imposer des réformes – raffermir le pouvoir royal et élire, vivente rege, un prince français comme successeur de Jean Casimir –, Morsztyn traduit Le Cid qu'il fait représenter en 1662 au château de Varsovie, précédé d'une « allégorie » expliquant clairement le sens de sa démarche : la splendeur cornélienne doit témoigner de l'excellence d'une politique « à la française ». Mais la traduction du Cid – alliant l'imagerie baroque à la rigueur rhétorique – annonce surtout l'avènement d'une littérature nouvelle qui, d'ailleurs, ne s'épanouira en Pologne qu'avec beaucoup de retard. Dès 1696, cependant, Stanislaw, cousin de Jan, traduit Andromaque. Malgré l'échec des réformes, le parti français triomphe avec l'élection du roi Sobieski (1674). Morsztyn, devenu grand trésorier, le sert fidèlement jusqu'au renversement des alliances (vers 1678). Sobieski, préoccupé par le péril turc, décide de s'allier à l'Autriche pour triompher de l'ennemi oriental. C'est la fin de la carrière d'un homme qui avait su allier politique et poésie.

— Jón BLONSKI

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    ...naissance à une littérature remarquablement abondante, dominée par la poésie. L'enrichissement du lyrisme dont témoigne l'œuvre d'Andrzej Morsztyn (1613-1693), représentant du maniérisme raffiné, est illustré par le jésuite Maciej Sarbiewski (1595-1640), l'« Horace chrétien » (...