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JAPON (Le territoire et les hommes) Histoire

Nom officiel

Japon (JP)

    Chef de l'État

    L'empereur Naruhito (depuis le 1er mai 2019)

      Chef du gouvernement

      Fumio Kishida (depuis le 4 octobre 2021)

        Capitale

        Tōkyō

          Langue officielle

          Aucune 1

          • Le japonais est la langue nationale

          L'époque des grandes sépultures (IIIe-VIe s.)

          Les guerriers de l'âge de fer

          <it>Haniwa</it> - crédits :  Bridgeman Images

          Haniwa

          C'est sur un riche fond agricole que s'affermirent ou se greffèrent, suivant les théories, les clans guerriers qui, à partir du iiie siècle de notre ère, bâtirent les imposants tumuli de l'époque des grandes sépultures ( kofunjidai), dite aussi du Yamato (Yamato jidai). Extrêmement divers dans leurs formes, leurs dimensions, leur orientation et leur groupement, ces tombeaux présentent tous la caractéristique d'être architecturés et d'être ou d'avoir été primitivement entourés d'un fossé. Les plus nombreux d'entre eux reproduisent extérieurement la forme caractéristique dite « en trou de serrure » (zempōkōen, litt. « avant carré, arrière circulaire »). Tels sont, par exemple, les kofundes empereurs Ōjin ou Nintoku, dont la régularité de plan et les larges proportions sont si frappantes quand on survole Ōsaka. Composées d'une chambre funéraire appareillée, voûtée ou non, précédée ou non d'un couloir d'accès, ces sépultures renferment – ou renfermaient, car la plupart ont été pillées –, cistes ou sarcophages en pierre contenant les dépouilles mortelles et les objets personnels des défunts. Si les grands kofunimpériaux n'ont encore jamais, par respect pour la personnalité du mort, donné lieu à des fouilles officielles, les tombes ordinaires font chaque année l'objet de fouilles et de travaux nombreux qui permettent d'établir des chronologies régionales et d'étudier, d'après la disposition des sépultures, l'organisation des groupes sociaux de cette époque et leur développement tant religieux que matériel. Une branche importante de cette étude est représentée par les recherches de plus en plus nombreuses sur la décoration intérieure des kofun ; il faut citer à ce sujet le groupe particulier des sépultures du Nord-Kyūshū et de la région de Kumamoto, dont l'ornementation peinte est une version japonaise des tombes à peintures chinoises et coréennes. Ces grandes tombes – qui, du sud jusqu'au nord (Miyagi-ken), couvrirent alors le Japon – ainsi que leur mobilier, en particulier des statuettes en terre (haniwa) de taille parfois considérable et aux formes les plus diverses, livrent donc des indications de première importance sur la vie et les croyances de cette époque. On suppose qu'alors s'élabora le shintoïsme primitif, avec la conscience d'un panthéisme omniprésent, la nécessité d'une purification totale de tout ce qui était visible. À ces renseignements archéologiques s'ajoutent les récits des annalistes chinois qui, dès le iiie siècle, mentionnent les premiers groupements de tribus (wa-jinen japonais) auxquels succéda le royaume de Wa cité dans l'histoire des Song (420-479). Et, dès 478, le seigneur du Yamato (ou Grand Wa) se vantait, dans une lettre à la cour de Chine, de commander à tous les territoires situés à l'ouest de l'archipel. Avec l'époque des grandes sépultures, le Japon se trouve donc à l'aube de l'époque historique.

          Le royaume du Yamato

          Par quels chemins cette puissante cour de Yamato (Yamato chōtei) en était-elle arrivée à se constituer, il est difficile de le savoir. On relate dans les Annales des Wei la formation au iiie siècle d'un pays de Yamatai qui aurait regroupé plus de trente petits États entre les mains de la célèbre princesse Pimiko ; celle-ci aurait pris, dès 240, l'initiative de relations diplomatiques avec la Chine, poussée en cela peut-être par l'attitude belliqueuse des roitelets ses voisins. Pimiko était, dit-on, une prêtresse chamane et, après sa mort, le royaume de Yamatai fut dirigé par des hommes qui laissèrent se relâcher les liens avec la Chine. Est-ce là l'ancêtre de la puissante cour de Yamato qui apparaît toute constituée au [...]

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          Écrit par

          • : directeur de recherche au CNRS
          • : conservateur en chef du musée Guimet, directeur d'études à l'École pratique des hautes études en sciences sociales
          • : directrice du centre Asie, Institut français de relations internationales
          • : chercheuse au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI), Paris
          • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

          Classification

          Médias

          Japon : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

          Japon : drapeau

          Soldats russes - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

          Soldats russes

          Officiers de l'armée coréenne, en 1910 - crédits : Topical Press Agency/ Hulton Archive/ Getty Images

          Officiers de l'armée coréenne, en 1910