JARDINS "SECS", Kyōto (Japon)
Courant religieux venu de Chine à partir du milieu du xiiie siècle, le bouddhisme chan (zen) a inspiré le développement de plusieurs formes d'art au Japon, comme la cérémonie du thé (chanoyu), l'arrangement floral (ikebana) ou la peinture monochrome. Parmi elles, mais de création plus tardive, les jardins secs sont probablement la manifestation la plus authentiquement japonaise de ce courant qui prône la méditation pour accéder à l'Éveil. Les jardins de pierre les plus célèbres de Kyōto datent de la première moitié du xvie siècle (Ryōanji, Daisen-in). Le sable ratissé suggère l'eau, et les rochers, des montagnes ou des îles. Quelques arbres aux formes noueuses et de petite taille, sont avec la mousse la seule végétation autorisée. Austérité et dépouillement inspirent ces créations. Supports de la méditation, les jardins secs, de dimensions réduites, sont destinés à être vus d'un point fixe, et non pas découverts par le promeneur au fur et à mesure de sa marche : il n'est pas convié à y pénétrer.
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Écrit par
- Alain THOTE : directeur d'études émérite à l'École pratique des hautes études, section des sciences historiques et philologiques, membre de l'Institut
Classification
Média