Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PÉREZ DE CUÉLLAR JAVIER (1920-2020)

Un homme d’État éphémère au Pérou

Bien qu’ayant essentiellement déployé sa carrière hors de son pays natal, Javier Pérez de Cuéllar y a toutefois enseigné comme professeur de droit international à l’Académie diplomatique et comme professeur de relations internationales à l’École de guerre de l’armée de l’air. De retour au Pérou à soixante-quinze ans, il se présente aux élections présidentielles de 1995 mais ne recueille que 21,5 p. 100 des voix contre le président en place, Alberto Fujimori, qui obtient dès le premier tour plus de 64 p. 100 des suffrages. Mais, avec le gouvernement transitoire de Valentín Paniagua (2000-2001), Pérez de Cuéllar accède enfin au rang d’homme d’État puisqu’il devient Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. C’est lui qui permet alors au Pérou – après la dérive autoritaire du régime de Fujimori – de retrouver une place légitime, respectueuse des droits humains, au sein de la communauté internationale, notamment en renouant avec la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).

Javier Pérez de Cuéllar est mort le 4 mars 2020 à Lima, à l’âge de cent ans.

— Valérie ROBIN AZEVEDO

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeure des Universités en anthropologie à l'université de Paris, laboratoire URMIS

Classification

Autres références

  • ACTION HUMANITAIRE INTERNATIONALE

    • Écrit par et
    • 7 245 mots
    • 1 média
    ...donnent toute la mesure de la révolution juridique que représente la dérogation au principe de non-ingérence, fondement de la société internationale. Javier Pérez de Cuéllar, alors secrétaire général des Nations unies, évoque, dans un discours prononcé à Bordeaux en avril 1991, l'esprit qui a présidé...
  • PÉROU

    • Écrit par , , , , et
    • 22 303 mots
    • 8 médias
    ...À l'élection présidentielle d'avril 1995, Fujimori est réélu, dès le premier tour, avec 64,4 % des suffrages face à l'ex-secrétaire général de l'ONU, Javier Pérez de Cuéllar, qui n'obtient que 21,8 % des voix. Le parti fujimoriste conserve la majorité absolue au Congrès et, le 14 juin, est votée la...