Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

JAZZ CONTEMPORAIN

Métissage

Depuis sa naissance, le jazz a toujours emprunté pour évoluer. Pour ne prendre qu'un seul exemple, Django Reinhardt avait déjà réalisé une sorte de fusion du jazz avec la musique manouche. Mais, à partir des années 1980, la solution du métissage apparaît comme une réponse quasi obligée à la demande d'originalité à tout prix des décideurs et des organisateurs de festivals. Les musiciens vont donc s'affairer à métisser, à tenter de faire du neuf avec de l'ancien ou de bricoler une musique « originale » à partir de courants préexistants, le jazz seul ne paraissant pas suffisant pour constituer un « produit vendeur ». Ainsi, si l'on garde le mot « jazz », c'est toujours associé à une musique « autre ». Les catégories jazz et musiques ethniques ou jazz et world music sont particulièrement appréciées (jazz et musiques orientales, jazz et musiques indiennes...). Mais, également et, pêle-mêle, le flamenco, les polyphonies corses, le musette, le gamelan balinais, le hip-hop, la techno (techno jazz), la jungle, le hip-hop, le trip-hop, l'acid jazz, le drum and bass, la musique klezmer, la house music (musique sans musicien)... Les tendances pourraient être multipliées à l'infini. Sans compter ce que les Américains nomment pudiquement le « beyond », l'au-delà du jazz. Même si cet au-delà s'avère bien souvent mortel. On écoutera, pour la combinaison jazz et rap, The Way of the Cipher (1995), par Steve Coleman and the Metrics, et, pour une relecture de la tradition hébraïque, Masada, vol. 2 : Beit (1995), par John Zorn, ambassadeur de la « downtown new music scene ».

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification