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JE SUIS PARTOUT

Fondé en 1930 par les éditions Arthème Fayard, l'hebdomadaire Je suis partout a pour vocation principale de donner un compte rendu des événements internationaux. Parmi les premiers collaborateurs, on relève Pierre Gaxotte, Miguel Zamacoïs, Jean Giraudoux, Lucien Rebatet, Robert Brasillach, Claude Roy, Pierre Halévy, Drieu La Rochelle. Peu à peu le ton et l'orientation de l'hebdomadaire changent, et les éditions Fayard l'abandonnent en 1936. Dirigé par Gaxotte, puis par Brasillach et groupant des épigones de l'Action française, il se caractérise surtout par la violence extrême dont il fait preuve dans la polémique à l'égard de ses adversaires. À l'anticommunisme, l'antiparlementarisme et l'antisémitisme, qui sont ses thèmes habituels, s'ajoutent à partir de Munich le pacifisme et l'opposition au bellicisme de la droite traditionnelle. En mai 1940, Alain Laubreaux et Charles Lesca, qui le dirigent, sont arrêtés sur les ordres de Georges Mandel ; le dernier numéro paraît le 7 juin. Renaissant en février 1941 en zone occupée et contre l'avis de Maurras, l'hebdomadaire retrouve, avec Brasillach à sa tête, quelques-uns de ses premiers rédacteurs auxquels s'ajoutent, entre autres, Georges Blond, La Varende, Marcel Aymé, René Barjavel, Morvan Lebesque. Lors des premiers mois de 1943, une divergence de vues sépare ses animateurs, les uns décidés à poursuivre une collaboration étroite avec les mouvements pronazis, les autres de tendance moins extrémiste ; ces derniers, conduits par Brasillach, démissionnent. L'hebdomadaire survit un an sous la direction de Pierre-Antoine Cousteau.

— Pierre-Robert LECLERCQ

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