ARP JEAN (1887-1966)
Poète, peintre et sculpteur, Jean Arp fut successivement dadaïste, surréaliste, abstrait. Mais la diversité n'est pas la dissipation, ni l'adhésion la servitude : par le caractère naturel et spontané de sa veine créatrice, Arp s'est gardé de l'emprise des mouvements auxquels il a participé.
Originaire de Strasbourg, région où se mêlent deux cultures, fils d'un père allemand et d'une mère alsacienne (il reçoit des prénoms allemands – Hans Peter Wilhelm – et français – Jean Pierre Guillaume) Arp manifeste de bonne heure un goût très vif pour le romantisme allemand (Brentano, Novalis). Il a écrit tant en français qu'en allemand : les œuvres françaises sont publiées sous le titre Jours effeuillés (1966) et les œuvres allemandes sous le titre Unsern täglichen Traum (1955).
Formation et premières œuvres
En 1904, il noue des relations avec le groupe littéraire Der Stürmer. De 1905 à 1907, il suit les cours de l'École des arts décoratifs de Weimar et, en 1908, ceux de l'académie Jullian à Paris.
De 1908 à 1910, à une époque où le cubisme, le futurisme et l'expressionnisme sont en plein développement, Arp, retiré à Weggis, donne une orientation abstraite à ses recherches de nouvelles formes plastiques ; ce sont ses « premières tentatives pour dépasser les formes et les idées reçues ». Arp participe au Moderner Bund à Lucerne, en 1912, au Blaue Reiter à Munich, et il collabore à la revue berlinoise Der Sturm. Il rencontre Max Ernst à Cologne, Max Jacob, Apollinaire et Picasso à Paris.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Anne BOÉDEC : diplômée d'études supérieures de philosophie
Classification
Autres références
-
COLLAGE
- Écrit par Catherine VASSEUR
- 2 227 mots
...ses étroites limites et réinscrire l'expression dans un ordre universel – fût-il chaotique. Le collage est le médium idoine de cette dépersonnalisation. Hans Arp préfère le massicot aux ciseaux pour réaliser des Collages selon les lois du hasard résolument abstraits (1916), tandis que Raoul Haussmann,... -
CONCRET ART
- Écrit par Arnauld PIERRE
- 2 723 mots
- 1 média
« Peinture concrète et non abstraite parce que rien n'est plus concret, plus réel qu'une ligne, qu'une couleur, qu'une surface. » C'est dans ces termes que les membres du groupe Art concret, formé en 1930 à Paris par Theo Van Doesburg (1883-1931), revendiquent une forme d'art non figuratif ayant...
-
DADA
- Écrit par Henri BEHAR et Catherine VASSEUR
- 5 747 mots
- 1 média
En 1919, Max Ernst et Johannes Baargeld ont vent des activités de Arp au sein du groupe zurichois. À l'instar de l'expérimentation (découpages au massicot pour Arp, frottages pour Ernst), la collaboration représente pour eux un moyen de dépersonnaliser le geste. Après son portfolio de lithographies... -
JANCO MARCEL (1895-1984)
- Écrit par René PASSERON
- 1 352 mots
...1915, ses études d'architecture à l'École polytechnique de Zurich, il a la chance de rencontrer quelques-uns des pionniers de l'art contemporain, notamment Hans Arp et Tristan Tzara. Il les retrouve fréquemment dans un petit café-concert, baptisé « Cabaret Voltaire », en compagnie de Hugo Ball, Emmy Hennings,... - Afficher les 7 références