ARP JEAN (1887-1966)
Le surréalisme
En 1925, le dadaïsme est finalement absorbé par le surréalisme. La même année, Arp participe à la première exposition surréaliste tenue à Paris, et s'établit définitivement à Meudon.
Il a en commun avec le nouveau mouvement un goût pour un monde magique et surréel, mais, par l'extrême simplicité de ses formes, Arp, comme Miró, s'est toujours tenu à distance des considérations littéraires des surréalistes. Il n'y a pas de rupture entre ses œuvres dadaïstes et ses œuvres surréalistes, bien qu'une certaine allusion au réel soit introduite à partir de 1922 dans ses reliefs et ses peintures, s'inspirant de motifs quotidiens comme la fourchette, le plastron, la cravate, etc. Arp juxtapose ces motifs, selon les multiples combinaisons qu'ils offrent, de façon inattendue. Mais les objets mis en présence dans cette « rencontre fortuite » se fondent dans des formes naturelles, primordiales, et s'ordonnent dans une composition claire. Ses poèmes, les plus caractéristiques du mouvement surréaliste, témoignent de la même tendance à organiser les mots selon des rapprochements inédits.
La fin de la période surréaliste d'Arp est imprécise mais, vers 1928, la narration disparaît de ses reliefs. Des bois découpés de grande dimension, comme Coquille-profils, Fruits-main (1930), prennent place dans un espace libre et préfigurent les sculptures en ronde bosse qui ne sont qu'une suite naturelle des reliefs. À partir de 1930-1931, la sculpture devient son activité principale, sans que soient abandonnées les autres entreprises plastiques et poétiques.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Anne BOÉDEC : diplômée d'études supérieures de philosophie
Classification
Autres références
-
COLLAGE
- Écrit par Catherine VASSEUR
- 2 227 mots
...ses étroites limites et réinscrire l'expression dans un ordre universel – fût-il chaotique. Le collage est le médium idoine de cette dépersonnalisation. Hans Arp préfère le massicot aux ciseaux pour réaliser des Collages selon les lois du hasard résolument abstraits (1916), tandis que Raoul Haussmann,... -
CONCRET ART
- Écrit par Arnauld PIERRE
- 2 723 mots
- 1 média
« Peinture concrète et non abstraite parce que rien n'est plus concret, plus réel qu'une ligne, qu'une couleur, qu'une surface. » C'est dans ces termes que les membres du groupe Art concret, formé en 1930 à Paris par Theo Van Doesburg (1883-1931), revendiquent une forme d'art non figuratif ayant...
-
DADA
- Écrit par Henri BEHAR et Catherine VASSEUR
- 5 747 mots
- 1 média
En 1919, Max Ernst et Johannes Baargeld ont vent des activités de Arp au sein du groupe zurichois. À l'instar de l'expérimentation (découpages au massicot pour Arp, frottages pour Ernst), la collaboration représente pour eux un moyen de dépersonnaliser le geste. Après son portfolio de lithographies... -
JANCO MARCEL (1895-1984)
- Écrit par René PASSERON
- 1 352 mots
...1915, ses études d'architecture à l'École polytechnique de Zurich, il a la chance de rencontrer quelques-uns des pionniers de l'art contemporain, notamment Hans Arp et Tristan Tzara. Il les retrouve fréquemment dans un petit café-concert, baptisé « Cabaret Voltaire », en compagnie de Hugo Ball, Emmy Hennings,... - Afficher les 7 références