DELAMBRE JEAN-BAPTISTE (1749-1822)
Mathématicien et astronome français, Jean-Baptiste Delambre a marqué son époque par sa participation à des travaux scientifiques fondamentaux, en particulier la mesure de la méridienne de France pour l’établissement du système métrique.
Fils d’un drapier, Jean-Baptiste Joseph Delambre (ou de Lambre) est né le 19 septembre 1749 à Amiens où il fait des études classiques. Il s’installe à Paris en 1774 et travaille comme précepteur du fils de Jean-Claude Geoffroy d’Assy (1729-1794), receveur général des finances. Celui-ci va lui permettre de continuer ses études. Il suit des cours de mathématiques et s’intéresse à l’astronomie après avoir lu les ouvrages de Jérôme Lalande (1732-1807), qui deviendra son directeur de thèse. Delambre va bénéficier de l’observatoire astronomique construit en 1788 par d’Assy dans son hôtel de Paris, qu’il utilisera jusqu’en 1808.
Delambre, mathématicien et géomètre
Jean-Baptiste Delambre a rénové les méthodes du calcul géodésique et proposé des formules nouvelles de trigonométrie sphérique. Avec Pierre Méchain (1744-1804), il participe à l'opération de la méridienne de France. Ce projet, destiné à établir une définition universelle du mètre (la dix millionième partie d’un quart de méridien terrestre), consiste à mesurer cette méridienne, c’est-à-dire le tracé sur terre de la portion du méridiende Paris, de Dunkerque à Barcelone, dont la section française (de Dunkerque à Rodez) lui incombe, la branche Rodez-Barcelone étant confiée à Méchain. Cette lourde entreprise durera de 1791 à 1799, après plusieurs interruptions dues aux troubles de la Révolution et à la disparition de toute autorité scientifique, l’Académie des sciences ayant été dissoute, entre 1793 et 1795. « Il n'y a plus de Cadémie, on est tous égal », dira-t-on en l'arrêtant : il était soupçonné de faire des signaux du haut de ses stations d’observation – et il en faisait pour ses mesures géodésiques de triangulation et non pas pour transmettre des informations à d’éventuels conspirateurs. À la suite d'une décision de la Convention nationale de 1795 d’instaurer le système métrique, il rédige et publie le détail des opérations qui forme les trois volumes de la Base du système métrique décimal, ou Mesure de l’arc du méridien compris entre les parallèles de Dunkerque et Barcelone (1806-1810), bel ouvrage d'analyse et de rigueur scientifiques.
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Écrit par
- Jean-Eudes ARLOT : astronome émérite
Classification
Média
Autres références
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PTOLÉMÉE CLAUDE (90 env.-env. 168)
- Écrit par Pierre COSTABEL
- 1 721 mots
- 3 médias
Avec la première traduction française de l'Almageste (1813-1816), l'astronome Jean-Baptiste Delambre a émis un jugement plus serein et plus précis. Il note que l'ouvrage ne contient aucune précision numérique sur les instruments qu'il prétend être soit des perfectionnements, soit des inventions proprement...