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NINI JEAN-BAPTISTE (1717-1786)

On redécouvre aujourd'hui la personnalité et l'art de Jean-Baptiste Nini, sculpteur italien du xviiie siècle, Français d'adoption, qui se résumait jusqu'alors aux seuls portraits en médaillon de terre cuite, exceptionnels par leur finesse d'exécution, conservés dans de nombreuses collections publiques et privées. Les tribulations de sa vie et l'originalité de sa carrière ont récemment été enrichies d'éléments nouveaux grâce à des recherches effectuées en Italie, en Espagne et en France. Elles permettent d'admirer la très grande richesse de cet artiste hors du commun par sa curiosité, sa vie aventureuse et la multiplicité de ses dons, tel que le siècle des Lumières a pu en générer, et de regretter qu'une trop petite partie de son œuvre soit parvenue jusqu'à nous.

Les années de formation

Né le 19 avril 1717 à Urbin, dans les États pontificaux, Jean-Baptiste Nini étudie la gravure sous la direction de son père Domenico Antonio (1688-1762), lui-même peintre et dessinateur. Il apprend la sculpture à l'Académie Clémentine de Bologne, créée par le pape Clément XI sur le modèle de l'Académie de Saint-Luc à Rome, où il est inscrit en 1735 et obtient la même année la médaille d'argent du prix Marsili pour la sculpture. Il commence dès lors à se familiariser avec l'argile, la glaise et le stuc, plus courants que le marbre dans cette région de l'Italie, matières qu'il apprend déjà à mélanger à sa guise, et avec les techniques de modelage et de moulage dans lesquelles il excellera par la suite. Introduit dans la société bolonaise par le marquis Giuseppe Nicola Spada, il réalise à cette époque des portraits sculptés en bas relief, qu'on ne connaît que par les archives. Parallèlement, il ne cesse de pratiquer l'eau-forte et ses premières gravures datées de 1739, éditées à Bologne chez Ferdinando Pisarri, sont principalement des paysages s'inspirant des maîtres français, Nicolas Poussin ou Claude Lorrain. On en trouve dans les collections italiennes et, en France, aux châteaux de Blois et de Chaumont-sur-Loire. Son œuvre gravé se concentre sur deux périodes : les années 1739-1740 et au début de son séjour parisien, en 1758-1769.

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