NINI JEAN-BAPTISTE (1717-1786)
Postérité de Nini
Le 2 mai 1786 Nini meurt à Chaumont, mais l'histoire de ses médaillons ne s'arrête pas là. À la fin du xixe siècle, le céramiste blésois Émile Balon (1859-1929) retrouve les moules de Nini et se met à reproduire parfaitement les modèles, d'où la difficulté actuelle de reconnaître les « vrais » Nini de leurs contrefaçons. Le bord droit est cependant une caractéristique que l'on ne rencontre que chez Balon alors que ceux de Nini présentent un bord biseauté.
La véritable descendance de Nini n'est pas à chercher chez Balon, mais dans la vogue du petit portrait en médaillon, notamment avec Joseph Chinard, David d'Angers, Auguste Préault. Nini anticipe le célèbre point de vue de David d'Angers : « Le profil du visage donne la réalité de la vie, tandis que la face ne donne que la fiction. »
Les châteaux de Chaumont-sur-Loire et de Blois conservent les deux plus importantes collections de médaillons de Nini, soit près de soixante-dix médaillons chacune. Nini est également présent dans les collections de plusieurs musées parisiens – le Louvre, Nissim de Camondo, Carnavalet, le Petit Palais et les Arts décoratifs. En province, les musées d'Orléans, de Nevers, de Bourges et de Sèvres possèdent également des médaillons de l'artiste. Une exposition monographique lui est consacrée au palais ducal d'Urbin et au château de Blois (2001-2002).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Marie-Cécile FOREST : conservateur au château de Blois
- Barbara SIBILLE-PUCCINI : attachée de conservation du patrimoine, responsable de la documentation, château de Blois
Classification