MARTIGNAC JEAN-BAPTISTE SILVÈRE GAYE vicomte de (1778-1832)
Issu d'une vieille famille de la bourgeoisie bordelaise, Martignac entre au barreau en 1798, devient secrétaire de Sieyès et s'adonne à la littérature, publiant des petits vers et des vaudevilles. En mars 1814, il soutient vivement le mouvement royaliste bordelais. Avocat général à la cour de Bordeaux en 1815, procureur général à Limoges en 1819, député de Marmande en 1821, il devient l'un des partisans de Villèle. Commissaire civil auprès du duc d'Angoulême dans l'expédition d'Espagne en 1823, il prend ensuite le titre de vicomte, est nommé ministre d'État puis directeur général de l'Enregistrement et des Domaines. Au début de 1828, ministre de l'Intérieur et principal porte-parole du faible gouvernement qui remplace celui de Villèle, il tente, par diverses mesures libérales, une « ouverture à gauche » qui déplaît à Charles X. Aussi, son ministère est-il harcelé par l'opposition conjointe des deux extrêmes de droite et de gauche. Au début d'août 1829, il est remercié par Charles X et laisse la place au ministère Polignac.
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Écrit par
- Guillaume de BERTHIER DE SAUVIGNY : professeur à l'Institut catholique de Paris
Classification
Autres références
-
RESTAURATION
- Écrit par Philippe SUSSEL
- 7 035 mots
- 2 médias
De janvier 1828 à août 1829, le ministère Martignac essaie vainement de se concilier la gauche ; au demeurant, le roi ne le souhaite pas et saisit la première occasion pour se débarrasser de son ministre. Le 8 août 1829, un nouveau ministère est formé, sous la direction du prince de Polignac. Il ne...