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TREILHARD JEAN-BAPTISTE (1742-1810)

Avocat au Parlement de Paris, protégé de Turgot, Jean-Baptiste Treilhard plaide dans des affaires si importantes à la veille de la Révolution que la maison de Condé le charge de la défense de ses intérêts. Il est élu par Paris aux États généraux en 1789, prend une part active aux débats, se prononce pour une seule Chambre, pour le veto suspensif et pour la Constitution civile du clergé. Après la session, il préside le tribunal criminel du département de Paris, puis il est élu par la Seine-et-Oise à la Convention. Il remplit diverses missions, mais conserve un rôle effacé jusqu'à la chute de Robespierre. Président du Conseil des Cinq-Cents, il y prononce le 1er pluviôse an IV (21 janv. 1796) un violent discours contre les intrigues royalistes : « Haine ! haine éternelle à la royauté, ce fléau destructeur ! Ce n'est que par ce sentiment qu'un Français peut encore exister. » Élu au Directoire en remplacement de François de Neufchâteau en l'an VI (mai 1798), il voit son élection annulée treize mois plus tard comme inconstitutionnelle. Il se rallie au coup d'État de Brumaire. En 1802, il entre au Conseil d'État, où il préside la section de législation à partir de 1808. Il prend une part active à la rédaction du Code civil, du Code d'instruction criminelle et du Code pénal. Mort à la tâche, il est inhumé sur ordre de Napoléon au Panthéon. Avec Merlin de Douai, Defermon et Cambacérès, il est le représentant le plus caractéristique de ces thermidoriens qui mirent leur compétence juridique au service de Napoléon.

— Jean TULARD

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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