BARTIK JEAN (1924-2011)
Une des pionnières américaines de l'informatique, Jean Bartik a joué un rôle fondamental dans la programmation de l' E.N.I.A.C. (Electronic Numerical Integrator Analyser and Computer), premier calculateur numérique électronique programmable connu.
Jean Bartik, née Betty Jean Jennings le 27 décembre 1924 près de Stanberry, dans le Missouri, fait des études de mathématiques au Northwest Missouri State Teachers College (devenu l'université d'État du Northwest Missouri), dont elle sort diplômée en 1945. Peu après, elle est recrutée par les services balistiques de l'armée américaine pour calculer (mécaniquement) les trajectoires de tir de l'artillerie. La même année, elle est l'une des six femmes choisies par l'université de Pennsylvanie pour la programmation et le débogage de l'E.N.I.A.C. Elle participe ensuite à la programmation du Binac (Binary Automatic Computer), puis de l'Univac (Universal Automatic Computer), l'un des premiers ordinateurs commercialisés.
En 2008, Jean Bartik devient membre d'honneur du musée de 'l'Histoire de l'informatique de Moutain View en Californie. L'année suivante, elle est distinguée pour son rôle de pionnière par l'I.E.E.E. Computer Society (association professionnelle d'ingénieurs électriciens et électroniciens dédiée à l'informatique et aux techniques de l'information). Bien que le travail de Jean Bartik et des autres programmatrices de l'E.N.I.A.C. soit longtemps demeuré dans l'ombre, elles sont entrées dans la lumière grâce au documentaire Top Secret Rosies : The Female Computers of World War II (2010). La réalisatrice Ann Erickson y rend hommage à la contribution des femmes à l'effort de guerre en racontant l'histoire d'un groupe de mathématiciennes ayant effectué de nombreux calculs pour l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Jean Bartik meurt le 23 mars 2011 à Poughkeepsie, dans l'État de New York.
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Écrit par
- Barbara A. SCHREIBER : journaliste scientifique
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