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DUVALIER JEAN-CLAUDE (1951-2014)

Jean-Claude Duvalier - crédits : Bettmann/ Getty Images

Jean-Claude Duvalier

Jean-Claude Duvalier fut le président de la République d'Haïti de 1971 à 1986. Alors plus jeune chef d'État au monde, il était surnommé « Baby Doc ».

Jean-Claude Duvalier est né le 3 juillet 1951 à Port-au-Prince. Il fait ses études secondaires dans la capitale haïtienne et entame un cursus universitaire à la faculté de droit de l'Université nationale.

Jean-Claude Duvalier, 1971 - crédits : Bettmann/ Getty Images

Jean-Claude Duvalier, 1971

Le 21 avril 1971, à la mort de son père François Duvalier, dictateur d'Haïti surnommé « Papa Doc », Jean-Claude Duvalier devient président à vie, à l'âge de dix-neuf ans.

Sous la pression des États-Unis, notamment, qui soutiennent les gouvernements démocratiques face à la menace communiste dans la zone caribéenne, Jean-Claude Duvalier s'engage dans une démocratisation progressive des institutions politiques et économiques. Il met en œuvre des réformes budgétaires et judiciaires, il remplace certains ministres âgés dévoués à son père par des hommes politiques plus jeunes, il libère quelques prisonniers politiques et assouplit la censure sur les médias. Ces changements restent toutefois limités et ne bouleversent pas la situation héritée de son père. Toute opposition politique est interdite et le chef de l'État continue de nommer ses proches aux postes clés du gouvernement et de la justice. En termes de politique étrangère, le pays maintient sa position semi-isolationniste, tout en sollicitant désormais activement l'aide internationale afin de stimuler l'économie du pays.

En 1980, Jean-Claude Duvalier épouse Michèle Bennett, une mulâtre de la haute bourgeoisie. Sous son influence, il évince la vieille garde de son père, et notamment sa mère, Simone Duvalier.

En février 1986, alors que la situation économique est particulièrement dégradée, un soulèvement populaire oblige le couple présidentiel à quitter le pays et à le laisser aux mains de l'armée et de la milice des « tontons macoutes ». Jean-Claude Duvalier s'installe en France, où il possède plusieurs propriétés. Il n’est pas inquiété par les nombreuses demandes d'extradition déposées par les autorités haïtiennes pour violation des droits de l'homme.

Finalement, il revient en Haïti le 16 janvier 2011, un an après un séisme dévastateur alors que le pays doit faire face à une épidémie de choléra et se trouve dans un climat politique très instable. Son retour inopiné soulève des interrogations sur ses motivations, alors qu'il affirme lui-même revenir « aider le peuple haïtien ».

Deux jours après son arrivée, Jean-Claude Duvalier est interpellé et placé en détention afin d'être interrogé. Libéré, il est toutefois assigné à résidence, puis inculpé par la justice haïtienne en 2012, mais uniquement pour corruption, vol et détournements de fonds. Après avoir refusé à plusieurs reprises de comparaître, il se présente en février 2013 devant la justice, qui reconnaît, un an plus tard, l’imprescriptibilité des crimes de l’humanité qui lui sont imputés. Il meurt à Port-au-Prince le 4 octobre 2014.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Jean-Claude Duvalier - crédits : Bettmann/ Getty Images

Jean-Claude Duvalier

Jean-Claude Duvalier, 1971 - crédits : Bettmann/ Getty Images

Jean-Claude Duvalier, 1971

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    Homme politique et prêtre salésien né le 15 juillet 1953, à Port-Salut (Haïti), président d'Haïti en 1991, 1994-1996 et 2001-2004.

    Jean-Bertrand Aristide fréquente une école de Port-au-Prince dirigée par l'ordre salésien et, en 1966, entre au séminaire salésien de Cap-Haïtien où il se...

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    ...carences d'un régime inefficace et brutal. En avril 1971, à la mort du tyran, son fils, à peine âgé de dix-neuf ans, le remplace comme président à vie. Jean-Claude Duvalier, surnommé « Baby Doc », à la tête de l'unique parti autorisé, le Conajec (Conseil national d'action jeanclaudiste), réconcilie les...
  • LAFERRIÈRE DANY (1953- )

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    ...Petit Samedi soir. Il n’a pas encore vingt ans. Lorsque de nombreux d’intellectuels doivent s’exiler pour échapper à la dictature indigéniste de Jean-Claude Duvalier, surnommé Baby Doc, et de ses « tontons macoutes », Dany Laferrière ne déroge pas à la règle. L'année 1976 constitue ainsi pour lui...