HELLOT JEAN (1685-1766)
Chimiste français, né et mort à Paris. Voué à l'état ecclésiastique, Jean Hellot a la révélation de la chimie en découvrant des notes dans les papiers de son aïeul, le docteur Hellot. Ses études le mettent en relation avec le savant Claude-Joseph Geoffroy. Il devient même son parent en 1729. Reçu à l'Académie des sciences dès 1735, il devient plus tard membre de l'Académie royale de Londres. En plus de ses fonctions d'essayeur en chef à la Monnaie, il s'intéresse aussi à la teinture des étoffes. En 1740, il a le titre d'inspecteur général des Teintureries du royaume. Ses travaux de chimie donnent lieu à de nombreuses publications, notamment sur la nature du zinc, la préparation du phosphore, de l'éther, des encres sympathiques. Il s'applique à réformer le système des poids et mesures ainsi que celui de l'exploitation des mines. À ce propos, il enrichit de remarques le Traité de la fonte des mines et des fonderies (publié en allemand par Schlutter, Paris, 1750-1753). Il entre à la manufacture de porcelaine de Vincennes en 1751, où il est chargé de réunir, de manière scientifique et profitable pour ses collaborateurs, les procédés souvent empiriques des pâtes, couvertes, couleurs de porcelaine déjà utilisées, et d'en fixer les formules. Hellot suit assidûment les essais, il note avec soin les améliorations obtenues ou les expériences à poursuivre, en donnant des conseils précis. Il invente une formule de bleu turquoise, le « bleu Hellot », adopté pour le premier service commandé par le roi Louis XV, en 1753. Trois recueils manuscrits composés entre les années 1753 et 1757 attestent son scrupuleux travail et la part active qu'il prend au développement de la Manufacture royale, transférée à Sèvres en 1756. Ses recherches personnelles, ou celles qu'il fit en collaboration avec des savants tels que Macquer, Duhamel du Monceau, Montigny, ont été publiées par l'Académie des sciences.
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Écrit par
- Marcelle BRUNET : bibliothécaire du musée de la Céramique, Sèvres
Classification
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