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JEAN II CASIMIR (1609-1672) roi de Pologne (1648-1668)

Roi de Pologne (1648-1668) né le 22 mars 1609 à Cracovie (Pologne), mort le 16 décembre 1672 à Nevers (France).

Deuxième fils de Sigismond III Vasa – qui règne sur la Pologne et, de 1593 à 1599, sur la Suède –, Jean Casimir se bat à partir de 1635 aux côtés des Habsbourg, durant la guerre de Trente Ans. Fait prisonnier par les Français sur la route d'Espagne où il se rendait pour prendre ses fonctions d'amiral, il passera deux années en prison (1638-1640). À sa libération, il renonce à la vie militaire et commence son noviciat chez les jésuites en 1646, mais se démet un an plus tard.

Quelques mois après la mort de son frère, le roi Ladislas IV, en mai 1648, Jean II Casimir est élu au trône de Pologne. Peu après, il épouse la veuve de son frère, Marie Louise de Gonzague-Nevers.

Jean Casimir tente de désamorcer par le dialogue l'insurrection des populations cosaques semi-autonomes d'Ukraine, mais est contraint par la noblesse polonaise, avide de renforcer sa mainmise sur cette région, d'user de la force. Il bat les Cosaques et leurs alliés tatars à Beresteczko (28-30 juin 1651), mais les combats reprennent lorsque les Cosaques font allégeance au tsar russe en échange de son aide militaire. Alors que l'armée polonaise combat à la frontière orientale de la Pologne, l'armée suédoise envahit le pays par l'ouest et occupe une grande partie du territoire en octobre 1655. S'étant allié au Grand Électeur de Prusse Frédéric-Guillaume durant la première guerre du Nord (1655-1660), Jean Casimir mettra fin, en 1657, au régime de vassalité (traité de Wehlau), auquel la Prusse était soumise depuis 1466 et reconnaîtra la pleine souveraineté de Frédéric-Guillaume sur la Prusse en 1660.

Réfugié à l'étranger, Jean Casimir regagne la Pologne en 1656, lorsque la paysannerie et l'aristocratie polonaises se soulèvent contre l'occupant suédois. À la cessation des hostilités, en 1660, Jean Casimir doit renoncer à ses droits à la couronne de Suède et à la Livonie du Nord. En janvier 1667, la Pologne signe le traité d'Androussovo avec la Russie, cédant à cette dernière la moitié de la Biélorussie (dont Smolensk), Chernigov (auj. Tchernihiv, en Ukraine), tous les territoires ukrainiens à l'est du Dniepr, de même que Kiev (sur la rive occidentale du fleuve). Les diverses guerres menées sous ce règne auront donc amputé la Pologne de vastes territoires. Écœuré par les guerres à l'extérieur des frontières et par la révolte de la diète à l'intérieur du pays, Jean Casimir abdique (le 16 septembre 1668) et se retire en France, où il exerce les fonctions d'abbé de Saint-Germain-des-Prés, jusqu'à sa mort en 1672.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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Autres références

  • JEAN III SOBIESKI (1624-1696) roi de Pologne (1674-1696)

    • Écrit par
    • 1 244 mots
    • 1 média

    Fils aîné de Jakob Sobieski, castellan de Cracovie, Jean Sobieski, après avoir terminé ses études à Cracovie, voyage pendant deux ans en France, en Angleterre et aux Pays-Bas. Il retourne en Pologne en 1648 au moment de la révolte des Cosaques commandée par Bogdan Chmielnicki (Khmielnitski),...

  • POLOGNE

    • Écrit par , , , , , , et
    • 44 233 mots
    • 27 médias
    ...asservissent l'Ukraine, provoquent la révolte des Cosaques de Bohdan Chmielnicki, qui ouvre la sinistre période du « déluge » (potop). Son frère, Jean-Casimir (1648-1668), est incapable de venir à bout des Cosaques, alliés aux Turco-Tatars puis aux Moscovites qui envahissent l'Ukraine et la Biélorussie...